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Ce mardi après-midi, les vingt occupants d’un immeuble de la rue Saint-Rome qui menaçait de s’effondrer ont été évacués. Pour beaucoup d’entre eux, la situation était prévisible.
Derrière le ruban, Thomas, étudiant à Paul-Sabatier, s’empare de l’ordinateur que les pompiers lui tendent de l’autre côté. Une des seules choses qu’il a pu récupérer. Lui et la vingtaine d’occupants du 4 rue Saint-Rome ont été évacués de leur appartement ce mardi après-midi. L’édifice, datant du XIXème siècle, risque de s’effondrer. Un périmètre de sécurité a été mis en place par la police. «Je ne réalise pas encore ce qui se passe», déclare Thomas.
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Tôt le matin, une partie d’un mur porteur du rez-de-chaussée s’est effondrée. La structure sépare deux magasins, Swap, spécialisé dans le prêt-à-porter et Glup’s, une confiserie. « Nous constatons des fissures depuis plusieurs semaines. Des morceaux sont tombés. Le mur était déformé par l’accumulation de pierres. Chaque jour, nous venions travailler avec une boule au ventre», raconte Michaël Drihole, le manager de Swap, encore sous le choc. Il était dans ses affaires lorsque le mur s’est effondré et a crié pour alerter les habitants de l’immeuble. Selon lui, un expert est venu constater les fissures il y a quelques semaines et n’a pas jugé la situation alarmante.
Les occupants ont déménagé
Au premier étage, Thomas, qui vit depuis 2018 dans un appartement avec son père et son frère, avait de plus en plus de mal à fermer la porte d’entrée ces derniers jours. Ce mardi, un agent de sécurité du bâtiment a constaté le problème. Lors de sa visite, un pan du mur mitoyen s’est effondré.
Sous le regard de dizaines de badauds, 13 pompiers sont intervenus sur place, à bord de trois engins. Des spécialistes du risque bâtiment ont également été dépêchés sur place pour « évaluer la stabilité du bâtiment », précise le SDIS de Haute-Garonne. Claire Nison, conseillère municipale responsable de la sécurité des immeubles et des immeubles menacés de ruine, a signé un arrêté interdisant l’accès à l’immeuble. Les neuf foyers et deux commerces sont concernés par cette mesure. « Notre bureau d’études assurera tous les points de fragilité du bâtiment », ajoute l’élu.
Durant la nuit, une entreprise privée s’est chargée de consolider la façade. Une extrémité de la rue Saint-Rome reste inaccessible. Les habitants de l’immeuble ont été relogés en urgence avec l’aide du syndicat du bâtiment.
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