Par Fabien Hisbacq
Publié le
5 mars 24 à 10h12
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LE enregistrements se sont réunis, mais ils se seraient bien débrouillés sans cela. Les gardiens du Maison d’arrêt de Nîmes (Gard) alertent une nouvelle fois sur une situation explosive dans leur prison. Notamment dans le quartier des femmes, qui vient d’atteindre un niveau de surpopulation sans précédent : 60 détenus pour 20 places. Et « Plus aucun matelas ne peut tenir au sol ! »s’inquiète l’Ufap-Unsa Justice.
Ce taux de 300%atteint dimanche 3 mars 2024, c’est une première, explique le secrétaire général adjoint du syndicat, David Dehaye à Actualités Occitanie.
En janvier 2024, l’Ufap Nîmes dénonçait déjà cette situation avec des chiffres impressionnants, 270 %, puis 295 %… Il a alors fallu négocier des transferts d’urgence.
«On n’arrive plus à gérer les incidents»
« Des mesures auraient dû être prises bien plus tôt pour éviter d’en arriver là », estime le syndicat. “Nous sommes saturés, nous ne pouvons plus gérer les incidents, il n’y a plus de latitude”, se désespère David Dehaye, qui précise que la maison d’arrêt de Nîmes est la seule dans cette affaire concernant des détenues.
« Beaucoup de surveillantes ne veulent plus venir travailler dans ce secteur car il devient ingérable », assure le syndicat, qui en « a marre » que Nîmes soit toujours « numéro 1 en termes de surpopulation carcérale féminine ».
Quelles solutions ?
« Nous ne voulons pas nous arrêter là, nous devons trouver des solutions. » répète le délégué syndical, qui pointe du doigt les décisions de certains magistrats. « A Montpellier, ils ont incarcéré à Nîmes, parce que c’est plus proche. Mais parfois, il fallait accepter d’envoyer les détenus plus loin. Ne serait-ce que pour leur confort », souligne David Dehaye à Actualités Occitanie.
En termes de solutions, le syndicat propose notamment, en plus de des ajustements de phrases, direction locale pour rencontrer les présidents des tribunaux de Montpellier, Avignon et Carpentras et pour « invitez-les à venir visiter nos locaux ».
Dans l’immédiat, l’Ufap souhaite « un désencombrement d’au moins six détenues sur les structures de la région toulousaine pour que Nîmes retrouve un peu d’apparence
d’apaisement. »
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