Un klaxon retentit derrière le meurtre de Saint-Thurial

Un klaxon retentit derrière le meurtre de Saint-Thurial
Un klaxon retentit derrière le meurtre de Saint-Thurial

Ce mardi 27 février, deux frères âgés de 37 et 50 ans ont été mis en examen pour meurtre et violences avec plus de 8 jours d’ITT. Ils sont soupçonnés d’avoir tué Anthony Boulier, un ouvrier du bâtiment résidant à Monterfil. Le parquet de Rennes a requis leur placement en détention provisoire. Le juge de la détention tranchera dans la soirée.

Selon les premiers éléments de l’enquête, après avoir bu plusieurs verres samedi 24 février, Anthony Boulier et un ami chasseur sont allés garer leur véhicule au lieu-dit Simon, à Saint-Thurial, devant le terrain où se trouvaient les deux accusés. en direct . Quinze jours plus tôt, la victime décédée avait eu une première altercation avec eux pour se garer sur un parking non loin de chez eux.

Le soir des faits, Anthony, « qui était en colère contre eux » selon les dires de l’autre victime, a garé son véhicule devant le terrain des prévenus et a klaxonné. Puis il a continué son chemin mais a été intercepté par les deux frères au volant d’une BMW. Armé d’une batte de baseball, le frère aîné a frappé les deux amis. Blessé au visage, l’ami d’Anthony s’en est sorti avec dix jours d’ITT. Anthony Boulier a été roué de coups, notamment au visage et à la tête. Il est mort sur le coup.

Ouvrier du bâtiment, Anthony Boulier vivait à Monterfil depuis quatre ans mais était originaire de Treffendel. Père d’un enfant de trois ans et d’un deuxième dans quelques semaines, le jeune homme était bénévole au comité des fêtes de Saint-Péran depuis une dizaine d’années. Il était également chasseur à Saint-Thurial.

Condamné pour violences avec arme suite à des nuisances sonores

« Les agresseurs étaient connus pour être colériques », précise une Source proche de l’enquête. “L’aîné, âgé de 50 ans, sans profession, a déjà été condamné en 2012 et 2016 pour des infractions routières”, a précisé Philippe Astruc, le procureur de la République. Toujours suivant le même schéma de réactions disproportionnées face aux nuisances sonores qu’ils subissaient, il a été reconnu coupable de faits de violences avec arme au cours de l’été 2019 mais il a fait appel. »

David Moizan, le maire de Saint-Thurial, précise : « A trois reprises, nous avons rappelé à l’ordre ces riverains. Ils avaient insulté des gens qui circulaient sur la petite route communale qui mène à leur terrain. Ils n’avaient pas le droit d’interdire le passage. Les faits remontent à deux ans. »

Commémoration sur les lieux du drame samedi à 10h

Originaires du quartier Maurepas de Rennes, les deux suspects vivaient depuis plusieurs années dans une caravane et un cabanon sur un terrain acheté par leur père. Ce dernier, ouvrier, avait découvert Saint-Thurial en participant à la construction du barrage. Il y achète ensuite un terrain. Le frère cadet, chauffeur routier, y a rejoint son aîné pendant le confinement imposé lors de la crise du Covid 19.

Dans la région de Saint-Thurial, la population est « abasourdie » par « un tel degré de violence », selon le maire. Une marche blanche est prévue ce samedi 2 mars à 10 heures au lieu-dit Simon où a eu lieu le meurtre. La police arrêtera la circulation jusqu’à 12 heures. « Nous attendons plusieurs centaines de personnes », murmure un militaire.

 
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