voici l’évolution des revenus par quartier au nord-ouest de Bruxelles

voici l’évolution des revenus par quartier au nord-ouest de Bruxelles
voici l’évolution des revenus par quartier au nord-ouest de Bruxelles

Ce ne sont pas les communes les plus pauvres de Bruxelles. Ni les plus riches, loin de là. Cependant, dans le nord-ouest de la Région bruxelloise, comme ailleurs, un sentiment de dégradation financière persiste. Place du Miroir, rue Léon Théodor, avenue Charles Quint, il n’est pas rare d’entendre des déclarations fatalistes comme : «Aujourd’hui, les gens n’en ont plus les moyens », « la ville s’appauvrit de plus en plus ». Un constat qui se confirme dans les chiffres : sur les dix dernières années, l’Ibsa constate un «relative dégradation des revenus dans les communes du nord-ouest de la deuxième couronne.

Dans ses récents focus, l’Institut bruxellois de la Statistique a analysé l’évolution des revenus par quartier entre 2009 et 2019. Un résultat assez négatif pour Jette, Koekelberg, Ganshoren et Berchem, contrairement aux autres entités bruxelloises. Précisons que l’inflation était «neutralisé“dans ce calcul afin de percevoir une évolution”à prix constants.»

Parmi les causes évoquées pour cet appauvrissement, les mouvements de population. “L’évolution plutôt défavorable des revenus médians équivalents peut s’expliquer en partie par le départ de populations ayant un revenu équivalent plus élevé que celles venues s’y installer. nous dit l’Ibsa.

Voici la future configuration de l’avenue Charles Quint à Ganshoren et Berchem

A l’Arbre aux Ballons, revenus Woluweens

Au nord-ouest, c’est à Berchem que le revenu par habitant (après impôts) est le plus élevé : 16 805 € par habitant en 2019. Suivi dans la même fourchette par Jette (16 611 €) et Ganshoren (16 482 €). En dessous de 15 000 €, Koekelberg se démarque de ses voisins du nord-ouest avec un revenu médian de 14 893 €. Du point de vue des revenus et de la démographie, la petite commune de Basilique ressemble plus à Molenbeek qu’à d’autres entités du nord-ouest.

Mais entre quartiers d’une même commune, les revenus varient fortement. Le long de la frontière flamande, les zones résidentielles ont des revenus généralement supérieurs à la moyenne régionale. A Jette, «la voie ferrée marque une rupture dans la commune », note l’Ibsa. Dans les quartiers de l’Arbre Ballon et du Sacré-Cœur par exemple, les revenus sont similaires à ceux de Woluwe-Saint-Pierre (au-dessus de 20 500 €). Idem à Potaarde, Hogenbos ou autour du Parc Albert à Ganshoren.

De manière générale, plus on est proche de Simonis, plus les revenus diminuent. Les quartiers de la rue Jacquet et de la rue de l’Église Saint-Anne comptent également parmi les quartiers les plus pauvres de la capitale, avec des revenus médians inférieurs à 13 600 €.

Et la situation ne s’est pas améliorée : en dix ans, le nord-ouest a vu ses revenus diminuer tandis que l’immobilier et le coût de la vie n’ont cessé d’augmenter. Quelques exemples : le quartier de la Cité Moderne a connu une baisse de revenus de 24% entre 2009 et 2019. Esseghem, le quartier le plus pauvre de Jette, s’est encore plus pauvre (- 3,7%). Autour de l’avenue Charles Quint, ancienne «avenue Louise du Nord », les revenus stagnent ou diminuent. Cependant, dans les quartiers les plus pauvres du nord-ouest, autour de Simonis, les conditions se sont quelque peu améliorées. Ce n’est pas le cas des quartiers à forte densité de logements sociaux ailleurs dans le nord-ouest.

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Neder-Over-Heembeek en déclin financier

Plus généralement, le nord de la Région bruxelloise a connu une baisse du pouvoir d’achat entre 2009 et 2019. À Laeken, le revenu annuel médian en 2019 est de 13.931 €, à Neder-Over-Heembeek de 16.334 € et à Haren de 15.784 €.

Dans NOH et Haren, les revenus sont en baisse dans de nombreuses régions. Notamment dans le quartier Mutsaard, Cité Modèle et côté rue Bruyn. En revanche, les quartiers de Laeken autour de la place Bockstael, de la rue Marie Christine et de la rue Léopold 1er, parmi les plus précaires de la Région, ont vu leur situation financière s’améliorer quelque peu au fil des années.

Notons qu’à l’échelle de la Région, ce «dégradation« Les revenus sont observés plus généralement dans de nombreux quartiers d’habitat social.

 
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