Un maire « dupe », une préfecture débordée et des gendarmes mobilisés mais inactifs. Malgré de multiples alertes, notamment de Rue89Lyon, et plusieurs arrêtés préfectoraux d’interdiction, la cinquième édition de Call of Terror, festival de black metal néo-nazi (NSBM), s’est tenue dans une salle communale de Vézeronce-Curtin.
Les organisateurs ont choisi le Nord-Isère, l’un des fiefs de l’extrême droite régionale. L’événement a eu lieu samedi 24 février, jour anniversaire de la création du NSDAP, le parti nazi, en 1920.
Comme c’est souvent le cas dans ce type d’événement semi-clandestin, les participants ont été alertés tardivement du lieu du concert, samedi en milieu d’après-midi, par email. La chambre a été louée “sous prétexte d’un anniversaire”, selon la préfecture de l’Isère. Comme en 2020, lors de la précédente édition de Call of Terror. Et comme les fois précédentes, la préfecture, la mairie et la police sont arrivées en retard et ont laissé faire.
Un gros raté des services de renseignement ? Pourtant, un simple mail à l’adresse de l’organisateur nous aurait permis d’en savoir un peu plus sur l’organisation du festival. Loin d’être un rendez-vous de métalleux sympathiques, un peu fascistes mais pas trop, Call of Terror 2024 était bel et bien, selon nos informations, un véritable rassemblement néo-nazi.
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