Le CIDFF Limousin offre une étape essentielle vers l’emploi des femmes locales

Le CIDFF Limousin offre une étape essentielle vers l’emploi des femmes locales
Le CIDFF Limousin offre une étape essentielle vers l’emploi des femmes locales

Après deux mois d’ateliers proposés par le CIDFF Limousin, l’heure est venue de faire le point sur le premier groupe de femmes ayant bénéficié de l’action « Réactive », tandis qu’un autre groupe est en cours et qu’un troisième devrait démarrer. en janvier à Limoges.

Séquence émotionnelle dans la salle Lucien-Neuwirth du Val de l’Aurence à Limoges

Entre rires et larmes, après un repas composé par elles aux saveurs d’ailleurs, treize femmes se livrent. Elles parlent de leurs parcours, si différents, mais si semblables, de leur confinement et puis, de cette bouffée d’air frais apportée par ce programme « Réactifs » mis en place il y a dix ans par le Centre d’information sur les droits des femmes et des familles (CIDFF) Limousin. , et qui vient de reprendre après un an d’interruption.

Financée par la Communauté urbaine de Limoges Métropole dans le cadre du Plan local pour l’insertion et l’emploi (Plie) et la Préfecture de la Haute-Vienne dans le cadre de la politique de la ville et des droits des femmes, cette action rassemble de nombreux prescripteurs dont Pôle Emploi, Cap Emploi et la Mission Locale.

Nous leur permettons surtout de reprendre confiance en eux et de briser leur isolement.

Patricia gauchère (Directrice du Centre d’information sur les droits des femmes et des familles)

L’objectif?

« Il s’agit d’identifier les freins à l’emploi, comme la garde des enfants, la santé et la mobilité qui est l’essentiel », précise Patricia Gaucher, directrice du CIDFF Limousin. Nous leur apprenons également à s’organiser et à se mobiliser autour d’un projet. Nous leur permettons surtout de reprendre confiance en eux et de briser leur isolement. C’est une étape essentielle avant l’emploi. »

Pour ce faire, des ateliers leur sont proposés autour de la santé, du droit, de la culture, de l’emploi et du bien-être. Ils ont pu faire de l’exercice avec Les Défis du sport solidarité, visiter la Bfm, et des entreprises aussi, participer à des job dating, faire de la méditation, apprendre les premiers secours, entre autres.

Ils témoignent

Cindy, 35 ans, franchit le pas. Originaire de région parisienne, installée à Limoges depuis dix ans, elle est séparée depuis 2017 du père de son deuxième fils. « J’ai perdu mon emploi, je suis tombé malade et j’ai été déclaré invalide. C’est difficile de prévoir… Ces deux mois m’ont fait du bien. Cela résonne entre nous, on s’entraide et je sais que s’il y a un problème, il y a toujours des solutions. »

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Messaouda, 44 ans, mère de quatre enfants, originaire de Normandie, elle est à Limoges depuis 24 ans. « J’étais trop à la maison ; Je me suis isolé, même mon fils de trois ans, je ne l’ai pas amené aux jeux ! Et il a des problèmes de santé… J’ai évolué, petit à petit, et maintenant je vais m’orienter vers un emploi”, assure-t-elle.

Comme les deux premiers, devenus amis, Hadja, d’origine algérienne, suit son mari par amour et quitte la Suède où elle réside pour Limoges. Mais le père de ses trois enfants est décédé en 2018. « Je pensais que moi aussi j’allais partir et j’ai commencé à avoir peur de tout. » Aujourd’hui, elle a trouvé un stage pour devenir Aesh (Accompagnement d’étudiants en situation de handicap). C’est un tremplin pour travailler. »

Un tremplin, avant tout un espoir

Courageux, Jeanne, 44 ans, s’excuse. « Je suis plus à l’aise en anglais ou en néerlandais… » Son français est cependant parfait. Directrice d’une école primaire au Suriname, elle est arrivée en France le 22 juillet 2023, avec ses quatre enfants, aujourd’hui âgés de 7 à 17 ans. Dont sa fille, victime de viol. Le père est resté sur place et elle a rejoint sa mère et sa sœur. Paralysée par la peur, elle est restée chez elle, terrifiée à l’idée de prendre le bus. Aujourd’hui, elle parle, relève la tête. Elle n’est plus seule.

Plus isolé comme Marianne, 33 ans, également mère de quatre enfants désormais scolarisés et qui souhaite trouver un travail et un logement décent pour loger toute sa famille. Comme Sergeana, aussi. Timide, la jeune femme de 20 ans, maman d’une petite fille de trois ans, surprend tout le monde lorsqu’elle prend la parole. « Je suis arrivé en France à Strasbourg pour étudier. Mais j’ai eu des problèmes de logement et je suis parti à Limoges. J’ai découvert la ville et le groupe m’a beaucoup aidé. » Un aveu qui sonne comme un merci.

Ces femmes, meurtries mais volontaires, sont désormais suivies par leurs prescripteurs. Des femmes qui, grâce au CIDFF Limousin, ont fait des démarches pour leur reconstruction.

Maryline Rogerie

 
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