Un père abusif devra suivre des cours

--

Contenu réservé aux abonnés

La Haute Cour maintient une mesure visant un père qui a maltraité ses filles et son épouse, malgré une réconciliation après coup

La mère a déposé quatre plaintes, pour elle et ses trois filles, âgées aujourd’hui de 15, 8 et 6 ans. © Keystone-prétexte

Publié le 19/09/2023

Temps de lecture estimé : 2 minutes

Tribunal fédéral “ Contraint par le juge de paix de Sarine de suivre vingt-cinq séances auprès de l’association Ex-Pression pour apprendre à gérer ses attaques de violences contre sa fille, un père de famille de 53 ans devra se plier à cette obligation. Le Tribunal fédéral a rejeté le recours civil déposé par les parents de l’adolescent contre cette obligation jugée abusive.

---

La procédure a débuté en trombe en juin 2022, lorsque la mère a déposé quatre plaintes, pour elle et ses trois filles, âgées aujourd’hui de quinze, huit et six ans. Cela faisait des années qu’elle dénonçait des maltraitances, et plus particulièrement des violences récentes contre l’aînée. Sa fille ayant refusé qu’il consulte son téléphone, l’homme, en colère, a explosé en gifles, saisies, coups de poing et de pied.

Suite aux déclarations de la mère et de la fille, la juge de paix avait expulsé le père du domicile familial pour trois semaines, et le Service de l’enfance et de la jeunesse (SEJ) avait désigné un curateur pour protéger les jeunes filles d’un revirement. Cela s’est bien vu, la mère ayant rapidement souhaité retirer toutes plaintes suite à sa réconciliation avec son mari.

Devant le juge de paix, les deux époux ont chanté le duo de réconciliation. Le père s’avouait être « sévère, dur et exigeant », mais, au fond, il ne s’était rien passé et de toute façon, aujourd’hui, tout allait bien dans le meilleur des foyers. Ainsi l’injonction faite au père d’apprendre à gérer son tempérament colérique était « excessive, inappropriée, arbitraire et abusive ».

Le Tribunal cantonal n’a pas partagé cet avis et a rejeté le recours, estimant que le père pouvait se montrer violent lorsqu’il était en colère, et surtout qu’il était incapable d’admettre sa perte de contrôle ou d’y faire face. comprendre le mal. Une attitude allant jusqu’au déni lors de l’épisode qui a déclenché la procédure.

Un point de vue que le Tribunal fédéral, estimant le risque réel de réitération, a confirmé : rien ne démontrant que les problèmes récurrents de violences soient définitivement résolus, cette obligation de suivre une séance avec l’association Ex-Pression apparaît comme la seule issue possible. de s’installer et d’empêcher leur retour.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

---

PREV En mission, le maire Marchand « n’est jamais là où il devrait »
NEXT Plus de 1 200 enfants sont morts dans les camps de réfugiés