Les frontaliers disposent d’un nouveau salon

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Les frontaliers ont un nouveau salon

Publié aujourd’hui à 11h30

Les frontaliers organisent leurs Cross-Border Days depuis une vingtaine d’années. Ils ont maintenant leur Salon frontalier. L’événement d’information, de rencontre et d’échange dédié aux Français, Européens et Suisses vivant au quotidien la réalité transfrontalière franco-suisse change cette année d’identité.

Le 19e édition, dont la « Tribune de Genève » est partenaire, se tiendra du 29 au 30 septembre dans un nouveau lieu en Haute-Savoie. Adieu le complexe Martin Luther King à Annemasse, place au parc des expositions Rochexpo à La Roche-sur-Foron.

Organisateur de l’événement, Groupement transfrontalier européen (GTE)l’association de défense des droits et intérêts des frontaliers travaillant en Suisse et résidant en France, a décidé de changer de concept et d’esprit, pour mieux répondre aux attentes des frontaliers et attirer davantage de visiteurs.

Explications et précisions avec Pierre-Loïc Faury, élu en juin dernier nouveau président du GTE.

Que sera la Foire aux Frontières ?

Le salon offre aux frontaliers la possibilité de rencontrer, au même endroit et en même temps, les experts du groupe, ainsi que différents prestataires et spécialistes utiles à leur vie professionnelle.

Ils peuvent ainsi trouver des informations et recevoir des conseils, par exemple, sur les particularités de leur statut, les démarches pour rechercher un emploi en Suisse ou les possibilités de suivre une formation dans ce pays, les contrats de travail, les salaires, la fiscalité, l’assurance maladie, l’assurance chômage. , les retraites professionnelles et même la retraite.

L’événement change non seulement de nom, mais aussi de concept. Comment?

Nous souhaitons donner une dimension plus large à ce rendez-vous annuel, de plusieurs manières.

D’une part, en permettant aux frontaliers de trouver sur place non seulement des réponses aux questions qu’ils se posent par rapport à leur travail comme je l’ai dit, mais aussi par rapport aux problèmes de leur vie quotidienne, par exemple le logement, les transports ou santé. Ce dernier thème fera également l’objet d’une conférence (ndlr : hébergé par la « Tribune de Genève ») qui aura lieu lors de la soirée d’ouverture.

D’autre part, nous souhaitons également faire de ce salon un espace de rencontres et d’échanges entre les membres et acteurs de la communauté transfrontalière au niveau politique et économique.

De plus, le salon doit offrir au visiteur une expérience conviviale, un peu dans l’esprit d’une foire populaire, où les gens vont aussi se retrouver et prendre le temps de discuter autour d’un verre, tout simplement.

La réunion délocalise d’Annemasse à La Roche-sur-Foron. Pour quoi?

LE Parc des expositions Rochexpo, à La Roche-sur-Foron, est un lieu plus moderne, plus flexible et offre une gamme de services plus large que le complexe Martin Luther King d’Annemasse. Nous avons choisi cet espace, également plus central en Haute-Savoie, pour donner un nouvel élan à notre événement et accueillir davantage de visiteurs, exposants, conférenciers et autres spécialistes, tout en privilégiant la convivialité.

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Mais nous restons attachés à Annemasse, la ville où se situe notre siège social. Nous y organisons nombre de nos conférences, événements et assemblées générales.

Quelles sont les préoccupations des travailleurs frontaliers ?

Ils diffèrent selon l’âge et l’époque de leur carrière professionnelle, qu’ils soient nouveaux frontaliers ou qu’ils travaillent en Suisse depuis un certain temps.

Cela varie des techniques de recherche d’emploi (rédaction d’un CV, préparation à un entretien d’embauche, etc.), aux spécificités du marché du travail suisse et au choix de l’assurance maladie (LaMal suisse ou Sécurité sociale française ?), à la gestion de patrimoine ou à la préparation de la retraite, incluant des questions fiscales parfois complexes, sans oublier les questions de logement, de mobilité et de prestations sociales.

Le Salon de la Frontière coïncide cette année avec le 60e anniversaire de la création du GTE, en 1963. Quelles réalisations les frontaliers doivent-ils aujourd’hui à votre association ?

De nombreux frontaliers, notamment les jeunes, ne savent pas toujours qu’un certain nombre des droits dont ils jouissent aujourd’hui sont le résultat de combats menés il y a des années, voire des décennies, par le GTE, en collaboration avec des femmes et des hommes politiques de la région, et parfois avec d’autres associations de frontaliers ailleurs en France.

C’est le cas par exemple de l’assurance maladie, de l’assurance invalidité, de l’assurance chômage, des allocations familiales différentielles ou, plus récemment, de l’accord sur les modalités du télétravail. Tous ces droits ont été acquis avant tout grâce à la vigilance, à l’engagement et à la solidarité de nos aînés. Rien n’a jamais été réalisé automatiquement.

Et quels défis attendent les GTE pour le futur ?

Elles sont nombreuses. Le premier est de s’inscrire dans une mission de service public sur les questions transfrontalières, notamment auprès des travailleurs frontaliers, tant dans leur vie professionnelle que quotidienne.

Le deuxième défi est économique. Nous devons augmenter le nombre de nos adhérents (actuellement 25 000) pour pérenniser nos finances, car celles-ci reposent à 80 % sur les cotisations des adhérents et de nos partenaires, et à 20 % sur des subventions des institutions départementales et régionales.

Par ailleurs, il faut mieux coopérer avec les autres associations françaises de frontaliers, car l’union fait la force, et il faut aussi mutualiser nos énergies.

En fin de compte, le GTE doit rester la référence pour défendre les droits et intérêts des frontaliers en Suisse.

Fabrice Breithaupt est journaliste et secrétaire de rédaction. Il s’occupe des questions transfrontalières franco-suisse, mais aussi de l’immobilier, de l’emploi et de la formation. Il est journaliste de relations publiques depuis 1995 (radio, puis presse écrite).Plus d’informations

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