Après l’admission de l’Algérie comme membre non permanent du Conseil de sécurité, le Maroc serein – .

Après l’admission de l’Algérie comme membre non permanent du Conseil de sécurité, le Maroc serein – .
Après l’admission de l’Algérie comme membre non permanent du Conseil de sécurité, le Maroc serein – .
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Par Hassan Alaoui

Avec un acharnement irascible et le déploiement sans précédent d’un lobbying furieux, l’Algérie vient d’être admise, mardi 6 juin, comme membre non permanent du Conseil de sécurité des Nations unies pour l’année 2024-2025.

Inutile de dire que la junte au pouvoir ne cessera de jubiler, de gesticuler et de le crier sur les toits. Cependant, il faut souligner que ce n’est pas une victoire ou un succès, ni même l’effet d’une bataille que les thuriféraires d’Alger pourraient mettre en lumière, mais le résultat d’un processus réglementaire, je dirais procédural du Conseil de sécurité. C’est simplement la loi de la rotation.

Autrement dit, il a été élu ni plus ni moins sur la base de la fameuse rotation inscrite dans la Charte des Nations Unies, permettant chaque année l’élection de nouveaux membres de l’ONU parmi les cinq membres permanents du Conseil qui sont les États-Unis, la France, la Grande-Bretagne, la Chine et la Russie. L’élection tournante intègre en effet chaque année quelques membres qui participent effectivement aux travaux du Conseil mais qui n’ont pas droit à un vote décisif. Il a donc été précisé que : Cinq membres non permanents du Conseil de sécurité de l’ONU ont été élus mardi 6 juin pour un mandat de deux ans à compter de janvier 2024. Un siège au conseil permet de participer au début et aux votes de l’instance, mais sans le droit de veto réservé aux membres permanents »

Pour le mandat 2024-2025, cinq sièges étaient disponibles. Deux pour le groupe africain, un pour l’Asie-Pacifique, un pour l’Amérique latine et un pour l’Europe “. L’Algérie a gagné les timbales et, sans doute, ses dirigeants et sa presse crient déjà victoire, alors qu’il s’agit de la mise en œuvre d’un formalisme qui ne confère aucune qualité particulière ni ne justifie aucun triomphalisme. Il est vrai cependant que la junte militaire a besoin d’une légitimité extérieure pour calmer les attentes irrépressibles du peuple algérien. Il convient de rappeler que dans le cadre du règlement tournant du Conseil de sécurité, le Royaume du Maroc sera élu à son tour au cours de l’année 2028-2029 en tant que membre non permanent de ce même Conseil.

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Pourtant, si l’on s’en tient à ce cortège délirant de propagandistes algériens sur cette élection au Conseil de sécurité, et notamment au sujet de la vision que ces derniers n’ont de cesse d’avoir » fabrication », l’Algérie entend jouer l’élément déstabilisateur dans la région du Maghreb. Autrement dit, le pays qui va imposer ce qu’on appelle pudiquement un aggiornamento, le commanditaire, les pressions et les pétro-dollars aidant l’irréductible défenseur du polisario. En d’autres termes, la conquête du poste de membre non permanent du Conseil de sécurité, essentiellement tournée contre le Royaume du Maroc, n’aura d’autre objectif que de combattre – diplomatiquement et financièrement parlant – ce dernier et d’imposer le salaire payé par le polisaire. Une campagne similaire est en cours, rappelons-le, au niveau des BRICS qui constituent l’autre fantasme anti-marocain de la junte algérienne.

C’est peu dire, en effet, que cette vision suicidaire se heurtera certainement non seulement aux membres permanents du Conseil de sécurité, soucieux de voir régler la question du Sahara, sur la base des dix-huit résolutions pertinentes votées par le même Conseil de sécurité de l’ONU depuis avril 2007, mais de la communauté mondiale et de tous les gouvernements qui sont déterminés à soutenir le règlement de cette question par des moyens politiques. Le Conseil de sécurité, par ses dernières résolutions, a nommé officiellement un représentant du Secrétaire général de l’ONU, en la personne de Staffan da Mistura, comme envoyé spécial au Sahara, qui a vainement et presque désespérément lancé des invitations non moins officielles pour la tenue de tables » à Genève – réunissant les pays protagonistes que sont le Maroc, l’Algérie, la Mauritanie et bien sûr le mouvement fantoche du Polisario. Ce processus de rencontres – qui ne sont pas des négociations – a été boycotté, voire combattu par l’Algérie, en violation flagrante du droit, de la légalité ou simplement de l’engagement de ce dernier pays, devenu le principal saboteur du droit international et des résolutions – 18 en tout – du même Conseil de sécurité.

Force est de souligner que l’élection de l’Algérie comme membre non permanent du Conseil de sécurité ne peut nous laisser indifférents. Elle travaillera évidemment à nuire davantage à notre pays, à mobiliser ses forces du mal contre le Maroc, à déployer sa stratégie destructrice partout où elle le pourra, ses campagnes mensongères, les quelques amis qu’elle a encore, achetés des rubis sur l’ongle, finalement soumis au chantage du gaz et du pétrole… Le Conseil de sécurité deviendrait-il ainsi le nouveau théâtre de ce jeu de massacre auquel Boumediene, tout dans son agressivité contre le Maroc, nous avait autrefois habitués, resté l’héritage de l’armée et de Tebboune ?

Fort de sa légitimité historique et de ses droits, le Royaume du Maroc bénéficie bien sûr au sein du Conseil de Sécurité et des Nations Unies d’une firme puissante qui ne cédera jamais à la paranoïa algérienne, ils seront appelés à dénoncer les agissements de l’Algérie, violateur des résolutions de ce même Conseil de sécurité, irrespectueux et plus que jamais expansionniste.

 
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