bon signe pour certains, cauchemar pour d’autres – .

La cohabitation entre l’homme et le loup est au cœur des Assises de la prédation, dans les Hautes-Alpes. La population de loups est estimée à près d’un millier, dans toute la France… jusqu’en Bretagne, où il n’avait pas été vu depuis 100 ans.

Patrick Sastre Coader « 200 brebis mères“. Il élève depuis dix ans des brebis et des agneaux entre Crozon et les Monts d’Arrée, à Dinéault. Mais depuis décembre, son troupeau a été ciblé à cinq reprises, “clairement par des attaques de loups”, selon lui. Il a perdu près de 30 animaux. Pour chaque animal consommé, « il y a vraiment toutes les caractéristiques des attaques de loups »il assure.

“La peau a été tirée dans les chaussettes, les os ont été écrasés.”

Patrick Sastre-Coader, éleveur dans le Finistère

chez franceinfo

“Il faut avoir une mâchoire très puissante” pour produire de telles marques, conclut l’obtenteur. Face à cela, Patrick Sastre-Coader n’est pas très satisfait des mesures de la préfecture du Finistère et de l’Office français de la biodiversité. Pour chaque attaque, il a constitué un dossier et ironise sur la “terminologie sympathique” utilisé par l’OFB, toujours très prudent”comme dans cette lettre reçue trois mois après une attaque dont il lit la fin : « se conclut par un acte de prédation avéré n’excluant pas la responsabilité du loup ». Il fait remarquer que « Cela permet à l’éleveur que je suis de recevoir une petite allocation dont je me fous ». Il ne veut pas non plus que la clôture ou les chiens de garde soient offerts et financés par l’État.

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Patrick Sastre-Coader, éleveur à Dinéault dans le Finistère, a connu cinq attaques sur son troupeau de moutons depuis décembre, et près de 30 animaux sont morts. Il est certain que le loup en est responsable. (AGATHE MAHUET / RADIO FRANCE)

Le loup n’avait pas été vu en Bretagne depuis un siècle. Pourtant, plusieurs apparitions ont été documentées dans le Finistère ces derniers mois. A une trentaine de kilomètres de Dinéault, le retour du loup fait aussi des heureux. “C’est beaucoup, beaucoup d’émotion”explique Emmanuel Holder, conservateur de l’association naturaliste Bretagne vivant. « Ma vidéo du loup : c’est une belle bête », nous montre-t-il fièrement. Il avait été le premier, il y a un an, à filmer l’animal dans les monts d’Arrée à l’aide d’un piège photographique.

“Tout de suite, la démarche de l’animal m’a intrigué”. Il décrit “un animal qui flotte presque sur le sol, qui va tout droit ». , il lâche prise, encore très ému de la quasi rencontre. Emmanuel Holder voit dans la présence du loup un bon signe pour la biodiversité. Cela montre que le loup a assez à manger, que la faune est riche.

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“C’est beaucoup d’émotion”, se souvient Emmanuel Holder qui avait capté la présence du loup dans les Monts d’Arrée au printemps 2022, grâce à un piège photographique. (AGATHE MAHUET / RADIO FRANCE)

Mais comment et pourquoi est-il venu en Bretagne ? « Un loup peut parcourir plusieurs centaines de kilomètres avant de s’installer sur un nouveau site.explique Nicolas Jean, le référent loup à l’Observatoire français de la biodiversité. Même si elle est très éloignée des populations actuelles de loups en France, la Bretagne n’est pas si éloignée des populations qui sont présentes à l’Est., observe-t-il. Pour l’heure, l’OFB et la préfecture ne confirment que la présence d’un seul loup dans le Finistère et pointent son éventuelle responsabilité dans 17 attaques de troupeaux depuis l’an dernier.

La présence du loup en Bretagne : reportage d’Agathe Mahuet

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