L’aurore boréale a soufflé ses 40 bougies – .

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Au départ, le journal n’était qu’un simple bulletin d’information pour l’Association des francophones du Yukon, qui deviendra plus tard l’Association franco-yukonnaise, dactylographié et distribué par une équipe de bénévoles.

À l’époque, l’idée qu’un journal de langue française puisse exister au Yukon attisait la curiosité des passants et des touristes qui pénétraient dans les bureaux pour rendre visite à l’équipe et raconter leur histoire.

Quand les touristes sont arrivés et qu’ils ont vu le panneau annonçant que nous avions installé boutique, puis ils se sont arrêtés pour nous rendre visite et nous avons fait de belles rencontres comme çase souvient Cécile Girard, qui fut la toute première employée permanente du journal.

Les bureaux de « L’Aurore boréale » sont bordés d’archives du journal. Toutes les archives ont été numérisées et sont désormais accessibles sur le site Internet.

Photo : Radio-Canada / Sarah Xenos

Comme pour tout média, la publication de Les aurores boréales évolué avec les changements technologiques.

L’actuel directeur et rédacteur en chef de Les aurores boréalesMaryne Dumaine, raconte qu’au départ les employés devaient transporter les grandes planches sur lesquelles était collée la maquette du journal jusqu’aux locaux du Nouvelles du Yukon pour utiliser son titrateur.

Aujourd’hui, une trentaine de personnes contribuent directement ou indirectement à la parution bimensuelle du journal, dont le tirage s’élève à 2 000 exemplaires, distribués gratuitement sur tout le territoire.

C’est un grand symbole de la vitalité de la communauté francophone du Yukon.assure d’emblée Linda Lauzon, la directrice générale de Réseau.Presse, anciennement connu sous le nom d’Association de la presse francophone.

Elle rappelle que la présence permanente d’un journal ou d’une station de radio est l’un des indicateurs utilisés par Patrimoine canadien pour mesurer la vitalité d’une communauté linguistique minoritaire.

Un témoin important de la communauté

Pour Maryne Dumaine, il est important que le journal reflète les histoires locales et mette en valeur les réalisations des francophones vivant au Yukon ainsi que leurs défis, afin de permettre à la communauté de se connaître et de se reconnaître dans les pages du journal.

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Ce qui fait le coeur de notre communauté, le rôle dans notre communauté, c’est le rôle fédérateur, le sentiment d’appartenance, de voir qu’on fait partie d’une grande familleelle dit.

La directrice et rédactrice en chef du journal “L’Aurore boréale”, Maryne Dumaine, le 25 mai 2023.

Photo : Radio-Canada / Sarah Xenos

Le journal c’est tellement que les gens vont se parler et auront envie de partager, qu’ils auront envie de se raconter leurs histoires et d’apprendre à se connaître, c’est important. Et savoir où on en est et où on va, toutes ces grandes questions, pour moi, c’est la raison d’être du journaldit Cécile Girard.

Avec ses 40 ans d’histoire, Les aurores boréales permet également de garder une trace des événements qui ont marqué la Francophonie. Ses archives, entièrement numérisées, sont désormais accessibles sur son site internet. (Nouvelle fenetre) .

Plusieurs événements ont été organisés pour marquer le 40e anniversaire du journal. La dernière a marqué le lancement d’une collection de caricatures, toujours présente dans le journal.

Les défis de la presse francophone minoritaire

Bien que Linda Lauzon se réjouisse de l’anniversaire de Les aurores boréaleselle souligne que les défis sont nombreux pour les journaux francophones à travers le pays et que, malheureusement, rien n’est certain.

Il y a des journaux qui vont très bien, mais c’est encore fragile. Ça va bien, mais il y a une fragilité au niveau de la continuité, au niveau de la poursuite de certaines activitéselle explique.

Elle a indiqué que la baisse des revenus de la publicité, particulièrement celle du gouvernement fédéral, était un coup dur pour la presse francophone en milieu minoritaire.

Remplir des demandes de subvention pour nos journaux n’est pas facile, cela ne fait pas partie de leur modèle commercial, ce n’est pas facile et cela impose une charge de travail supplémentaire au journal elle dit.

Maryne Dumaine assure toutefois que le journal se porte bien et est en bonne position en ce moment. Un nouveau journaliste vient de rejoindre l’équipe et Les aurores boréales caresse maintenant le rêve de créer une radio communautaire, une autre façon de rejoindre la communauté francophone du Yukon.

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