acteurs réfléchissent aux outils de développement du secteur – Agence de presse sénégalaise – .

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Dakar, 26 mai (APS) – « Focus cinéma, quels outils pour développer le potentiel de la filière ? c’est le thème autour duquel ont réfléchi vendredi, à Dakar, les acteurs du 7e art dans le cadre du Forum Africain des Industries Créatives qui se tient dans la capitale sénégalaise.

Le panel organisé à cet effet a réuni Aurélien Bodinaux, producteur belge, Kalista Sy, producteur et scénariste sénégalais, Mouhamed El Mounir Barro, représentant du FOPICA et Souleymane Dia, du Centre Yennenga.

“Avant le film d’Alain Gomis, qui a reçu l’Etalon d’or de Yennenga au Fespaco en 2017, le secteur du cinéma n’était pas vraiment pris en compte”, a rappelé Souleymane Dia du Yennenga Center.

”Nous n’avions aucune identité dans nos films et le FOPICA [Fonds de promotion de l’industrie cinématographique et audiovisuelle] nous a permis d’avoir une carte d’identité, car depuis que le fonds a été doté, c’est devenu un défi », poursuit-il.

Le producteur belge Aurélien Bodinaux, qui a présenté un extrait de son film « Dent pour dent », a salué les initiatives du FOPICA. “Quand j’ai commencé à faire du cinéma il y a 20 ans, j’ai dû chercher des financements dans le nord, en France, en Belgique, et cela a causé beaucoup de problèmes au niveau local”, se souvient-il.

Il se réjouit que « les choses aient changé et que des initiatives comme le FOPICA aient permis de changer de paradigme avec un principe de cofinancement et de coproduction, où il y a un vrai partage de compétences ».

Il estime que la Belgique “peut défendre le projet d’un auteur sénégalais en trouvant de l’argent dans le fonds public belge et vice versa”, un point de vue qui a suscité un large débat parmi les participants au panel.

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“J’ai été financé par le FOPICA avec mon dernier projet qui sera bientôt disponible, mais si on voit combien le FOPICA met sur un contenu hors du continent et combien il met sur un produit local, il y a un décalage”, a déploré le producteur et scénariste Kalista Sy.

Elle estime que les autorités doivent se poser des questions essentielles liées à la manière “d’équiper le secteur du cinéma pour qu’il puisse concurrencer les produits étrangers”. “Aujourd’hui, nous atteignons un objectif difficile et nous racontons nos histoires. Donc le cinéma est un secteur qu’il faut privilégier », a encouragé Kalista Sy.

A sa suite, Mouhamed El Mounir Barro, représentant du FOPICA, a déclaré : “Je suis d’accord sur certains points, mais beaucoup d’acteurs devraient penser à se formaliser pour capter des financements, car l’Etat ne peut pas mettre votre argent n’importe où.”

« Pour la plupart des demandes que nous recevons au niveau du FOPICA, nous nous rendons compte que même décliner un budget de manière appropriée, cela pose problème. Donc, il faut beaucoup plus de maisons de production pour faire ce travail et recevoir des financements », a-t-il ajouté.

Il explique que le « bouillonnement » constaté aujourd’hui dans le secteur vient du fait « qu’il y a des soutiens financiers qui sont réels ». Mais il pense toujours qu’« il faut aussi trouver d’autres moyens de financement que le FOPICA ».

MFD/ASG

 
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