(Washington) Un groupe bipartite de législateurs à Washington exhorte le Département d’État à exiger que les Américains soient exemptés d’une taxe canadienne visant les propriétaires étrangers.
Le groupe a écrit au secrétaire d’État Antony Blinken pour se plaindre qu’Ottawa punissait injustement les citoyens américains qui possèdent des résidences secondaires au nord de la frontière.
La taxe de 1 % sur les « logements sous-utilisés », entrée en vigueur au début de l’année, vise à décourager les spéculateurs immobiliers étrangers de faire grimper les prix des logements au Canada.
Mais 11 membres du Congrès de six États différents, démocrates et républicains, soutiennent qu’il est injuste d’exiger que les propriétaires de chalets américains paient la taxe.
Ils veulent que M. Blinken enregistre officiellement l’opposition américaine à la mesure et s’efforce d’obtenir une exemption pour les Américains propriétaires de résidences secondaires saisonnières.
Cette mesure vise principalement les propriétés situées dans des zones plus densément peuplées, mais les propriétés situées dans des zones éloignées, comme les chalets, ne font pas exception.
---La taxe “affecte injustement les Américains qui possèdent des biens au Canada et met en péril le lien fort entre nos pays”, lit-on dans la lettre envoyée à M. Blinken et publiée vendredi. « Nous vous demandons de travailler avec vos homologues du gouvernement du Canada pour trouver une solution pour exempter les Américains de cette taxe. »
Les signataires comprennent des législateurs républicains et démocrates du Connecticut, de New York, du New Jersey, de Pennsylvanie, de l’Ohio, de Virginie, de Floride et de Caroline du Sud.
La campagne est dirigée par le représentant démocrate de l’État de New York, Brian Higgins, qui s’est également battu pour l’assouplissement des restrictions sur les frontières terrestres partagées. Higgins dit que bon nombre de ses électeurs possèdent une propriété au Canada depuis des années.
Il estime que cette taxe “est une attaque insultante et injustifiée contre les Américains qui utilisent ces propriétés non pas comme un investissement potentiel mais comme une résidence secondaire”.
La représentante républicaine Claudia Tenney a qualifié la taxe de mesure fiscale «mal conçue» et «injuste», qui créera un fossé entre le Canada et les États-Unis.
Ottawa a accordé une prolongation – jusqu’au 31 octobre, au lieu de la date limite habituelle du 30 avril – pour donner aux gens plus de temps pour déterminer si leurs propriétés relèvent de la nouvelle taxe. Les pénalités de retard varient entre 5 000 $ et 10 000 $.