Avec notre correspondant à Dakar, Charlotte Idrac
Chemise blanche et casquette vissée sur la tête, Ousmane Sonko a débuté son ” caravane de la liberté » de Ziguinchor perché sur son véhicule et accompagné d’une foule de supporters en voiture, en moto et à pied. A la sortie de la capitale casamançaise, à midi, le cortège emprunte la Nationale 6, que l’on appelle aussi « la route du sud ». Il devait faire une première escale à Kolda, à 180 kilomètres de là.
Lors d’une courte déclaration, vers la localité de Goudomp, Ousmane Sonko a appelé les jeunes à rester » mobilisé “. ” Notre liberté sera définitivement acquise dans neuf mois », a-t-il lancé. Allusion à l’élection présidentielle prévue le 25 février 2024.
Mercredi, au lendemain de son procès pour viol au cours duquel dix ans d’emprisonnement ont été requisOusmane Sonko avait réclamé « marcher sur Dakar ” Pour ” le combat final devant le chef de l’Etat. L’opposant dénonce un « instrumentalisation de la justice de l’exclure de l’élection présidentielle. ” Soit Macky Sall recule, soit on lui fait face “, il a dit. De son côté, le porte-parole du gouvernement a prévenu hier : « coûte que coûte, l’ordre public sera maintenu “.
Selon des collègues et des témoins présents dans le convoi, il n’y avait aucune tension dans le cortège ce vendredi soir. Les supporters d’Ousmane Sonko chantent et applaudissent. Un peu plus tôt, à Ziguinchor, ils avaient dégagé les barricades – sacs de sable, barres de fer et troncs d’arbres – installées autour de la maison du maire depuis près de deux semaines.