Prisca, 26 ans, surveillante de prison, traitait par amour pour un détenu – .

Prisca, 26 ans, surveillante de prison, traitait par amour pour un détenu – .
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Entre amour, corruption et trafic de cannabis derrière les barreaux, l’histoire pourrait être choquante. Un détenu de la maison centrale de Poissy (Yvelines) et sa maîtresse, qui n’est autre qu’une surveillante de l’administration pénitentiaire, ont été condamnés mercredi 24 mai par le tribunal correctionnel de Bobigny (Seine-Saint-Denis) à des peines de deux ans de prison pour un et, pour le surveillant, deux ans d’emprisonnement, dont un an avec sursis, pour trafic de stupéfiants.

Le prisonnier, déjà incarcéré pour une affaire de braquage, est retourné en cellule et sa compagne purgera sa peine sous bracelet électronique.

Le 20 mai 2023, il était 19 h 50 rue Louis Girard à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) lorsque la police a contrôlé une Volkswagen Polo conduite par Prisca, 26 ans, accompagnée de sa petite soeur. Une odeur de cannabis alerte les policiers qui fouillent le véhicule. Ils découvrent trois tampons en résine de 100 g. Lors de la perquisition, menée à son domicile de la Cité des Indes à Sartrouville (Yvelines) qu’elle partage avec son conjoint, les policiers mettent la main sur deux nouveaux blocs de drogue et 950 euros en liquide.

Elle assure qu’elle était sous l’emprise de cet homme

Lors des premières auditions, la suspecte assure qu’elle avait accepté de garder un colis au nom d’un détenu de Poissy qu’elle avait rencontré sur Snapchat. Elle rapporte avoir pris livraison d’un sac en gare de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) avant de découvrir qu’il s’agissait de drogue. Mais plus tard, elle donnera une version complètement différente.

Elle confie avoir noué “une petite relation amoureuse” avec un prisonnier géorgien lorsqu’elle travaillait à Poissy entre 2020 et 2022. “Elle était chargée d’envoyer des photos de la drogue pour que cet homme puisse en faire la publicité sur les réseaux sociaux”, explique une Source proche du fichier. Le fonctionnaire de justice précise qu’elle aurait agi sous la contrainte étant sous l’emprise psychologique de ce garçon.

Le criminel aurait profité de cette proximité pour enrôler la surveillante comme nounou dans son “centre d’appel drogue” nommé “coffee93” dont il fait la promotion sur la chaîne cryptée Telegram. Elle ajoute qu’elle a également collecté de petites sommes pour son ancien amant. Il est sorti de sa cellule. Les gardes y ont découvert un iPhone et de la résine.

L’exploitation d’une tablette trouvée chez son compagnon à Saint-Denis a permis de découvrir l’existence de complices qui n’ont pas été identifiés. Devant la police et les juges, le trafiquant de 22 ans a avoué et soutenu que cette femme aurait fait le premier pas pour obtenir ses faveurs. Son avocate, Me Héloïse Dujardin, a démontré “qu’en dehors du contexte atypique des faits, ce dossier et plus particulièrement le trafic en lui-même n’avait pas vraiment d’ampleur”.

“Une atteinte grave à l’ordre public”

Lors de l’audience, le procureur a requis quatre ans contre cet homme et deux ans contre le surveillant avec mandat de dépôt. Le magistrat considère que ce “réseau particulièrement structuré et géré depuis la maison centrale de Poissy et avec l’aide d’un surveillant pénitentiaire constitue une atteinte grave à l’ordre public”.

Dans sa décision, le tribunal considère que cette femme, qui ne travaillait plus à Poissy au moment des faits, n’a subi aucune contrainte ou pression pour agir et qu’elle a rejoint le détenu en toute conscience, contrairement à ce que elle a essayé de raconter l’audience.

 
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