Une dizaine de militants se sont assis par terre devant l’entrée de la salle Pleyel, où doit se tenir l’assemblée générale à 10 heures ce vendredi matin.
Des affrontements entre policiers et manifestants pour le climat ont eu lieu vendredi à l’aube près de la salle Pleyel à Paris, où doit se tenir dans la matinée l’assemblée générale des actionnaires de TotalEnergies, a constaté un journaliste de l’AFP. . La police a utilisé des gaz lacrymogènes pour déloger les manifestants.
Une dizaine de militants se sont rassemblés vers 6 heures du matin ce vendredi matin pour tenter de bloquer l’accès à la rue du Faubourg Saint-Honoré. Ils ont d’abord été délogés par la police, mais des dizaines de manifestants se sont depuis installés pour tenter d’empêcher la tenue de l’AG, selon les appels à manifester diffusés en amont.
L’empreinte carbone au cœur des débats
L’assemblée générale de TotalEnergies était déjà organisée dans un contexte tendu, alors que celle de la société Shell avait été fortement perturbée par des militants écologistes il y a trois jours.
A l’origine de ces tensions, la responsabilité environnementale de TotalEnergies. Le géant français et ses détracteurs sont engagés dans une véritable bataille de communication autour de son empreinte carbone. Car depuis cette année, les grandes entreprises ont l’obligation de le publier dans leur bilan carbone.
---Mais chaque entreprise a sa propre méthodologie pour effectuer ces calculs. Ainsi, un rapport de Greenpeace et du cabinet Factor-X accusait TotalEnergies d’avoir émis l’équivalent de 1,64 milliard de tonnes de dioxyde de carbone en 2019, alors que le groupe avait publiquement déclaré en avoir émis 455 millions de tonnes.
“On sait depuis longtemps maintenant que Total sait, connaît les dégâts climatiques de ses activités depuis les années 1970”, déclare Marylène, militante écologiste, au micro de BFMTV. “Nous sommes ici pour protester contre cela, et pour envoyer un message à toutes les majors pétrolières, qu’il est absolument nécessaire d’arrêter ces activités.”
Près de 10 000 actionnaires au sein du collectif Follow This ont même déposé une résolution qui sera débattue en assemblée générale. Cette dernière doit débuter à 10 heures ce vendredi.
Peu après 8 heures du matin, les militants étaient toujours attablés près de la salle Pleyel, à quelques heures du début de l’assemblée générale, et dénonçaient l’action de « coercition » de la police contre leur action « non violente ». .
François Pitrel avec LR avec l’AFP