après une perquisition en lien avec un meurtre, deux hommes condamnés pour trafic de drogue – .

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Dans le box du tribunal d’Épinal, séparés par une escorte pénitentiaire, les prévenus ne se regardent pas. Leur procès se déroule sans les familles, venues en force mais évacuées par une vingtaine de représentants de la police au début des débats.

Cependant, l’affaire n’est “que du trafic de drogue”. Pourtant, les noms des deux hommes, actuellement détenus, sont cités dans l’affaire du meurtre de Julien C. dont le corps a été retrouvé en forêt d’Épinal en décembre 2021.

C’est dans le cadre de ce dossier qu’une perquisition a été menée au domicile d’Athmane K. en décembre 2021. La police a alors trouvé plus de 200 g d’herbe de cannabis, des dizaines de grammes de cocaïne et de résine de cannabis, 990 € et deux téléphones. Bien que tout cela soit chez lui, aucune trace de son ADN. En revanche, celui de Nossair B., oui. Et ce dernier est muré dans le silence à l’audience. Il ne fait que confirmer ses propos lors de l’audience au cours de laquelle il a expliqué qu’il n’était qu’une petite main qui conditionne et distribue la drogue pour son coaccusé qui en serait le principal mais “qui se jette sur les autres”.

Une version différente est donnée par Athmane K., connu de la justice pour deux précédentes condamnations liées à la drogue. “Je ne faisais pas de deal, j’ai dû garder de la drogue pour rembourser une dette”, raconte l’homme de 25 ans. Cependant, plusieurs clients interrogés l’ont désigné comme vendeur. Quant à savoir qui est à la tête du réseau, il ne dira rien par « crainte de représailles et de menaces qui se poursuivent en 2023, pendant ma détention ».

Des tensions visiblement liées à l’affaire pénale en cours d’instruction. “C’est un bilan, ce qui est la pire chose en détention, sauf pour les agresseurs sexuels”, indique son avocat Me Aurélie Vaxelaire. Confrontée à 18 mois de prison dont 6 avec sursis, au maintien en détention et à l’amende de 4 000 euros requise par le substitut du procureur Lucas Maillard-Salin à l’encontre de son client, elle plaide une peine mixte aménagée en détention à domicile à l’aide d’un bracelet électronique. « Mon client est présenté pour comparution immédiate plus d’un an après les faits. On l’a laissé vivre sa vie, trouver un boulot, avoir un enfant avant de tout lui enlever », dénonce l’avocat.

L’ombre du casier judiciaire

Ensuite, Me Juliane Henry, avocate de Nossair B., pointe “l’enquête criminelle en cours qui pollue ce dossier stupéfiants”. Contre son client, le magistrat du parquet requiert « au vu de son casier judiciaire vierge, dix mois de mise à l’épreuve avec sursis et 2 000 € d’amende ». L’avocat plaide la relaxe estimant que le dossier ne fournit pas assez d’éléments pour le condamner. « Et en cas de condamnation, une peine de travaux d’intérêt général me semble plus appropriée. »

Après délibéré, le tribunal déclare les deux prévenus coupables de tous les faits. Il condamne Athmane K. à la hauteur des réquisitions et est plus sévère que le parquet pour Nossair B. Il est en effet condamné à 15 mois de prison dont six avec sursis et 4 000 € d’amende. Tous deux sont maintenus en détention et interdits de comparaître à Épinal.

 
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