“PASsur l’extension de l’aéroport, pas sur l’extension de la pollution de l’air “. Des pancartes partout, des slogans et des manifestants qui chantent « La planète est en danger et nous ne voulons pas mourir… ».
Alors que le chantier d’agrandissement du terminal 2 commençait à s’installer cette semaine, près de 500 personnes ont défilé hier, samedi, sur la Promenade des Anglais à l’appel du collectif Alliance écologique et solidaire des Alpes-Maritimes qui regroupe une trentaine d’associations.
“Un projet climaticide, un projet fou”
Des hommes politiques de gauche (on a notamment rencontré le communiste Robert Injey, le socialiste Patrick Allemand ou encore l’édile Jean-Christophe Picard, le vert Laurent Lanquar-Castiel) mais aussi et surtout des militants et des citoyens. retourné contre “un projet climaticide, un projet fou”.
« On parle de plus de 20 000 vols supplémentaires par an, soit 50 vols de plus au-dessus de nos têtes chaque jour avec les dégâts environnementaux que cela entraîne. On refuse ce vieux monde », dénonce Airy Chrétien du collectif citoyen 06 au micro avant le départ du cortège.
“500 personnes meurent déjà chaque année à cause de la pollution à Nice”Enchérit à ses côtés Eva qui tient la bannière en tête.
“On ne peut pas signer l’accord de Paris sur le climat et accepter ce projet”martèle Nathalie à ses côtés.
“Pour nous, pour nos enfants, nous ne pouvons pas accepter cette prolongation”scande la féministe Florence Ciaravola et membre du collectif Viva!
---Vivas justement de la foule qui part de Carras, remonte par l’avenue de la Californie, puis reprend la Prom’ jusqu’au parvis de l’hôtel Sheraton, face au tarmac de Nice.
“C’est une scène de crime”
Là, nous avons tiré des bandes et créé une fausse scène de crime.
« C’est une nouvelle scène de crime, une de plus…. Et les premiers indices tendent à prouver la causalité de la proximité de l’aéroport »annonce sombrement Thierry Bitouzé du collectif citoyen 06 aux manifestants.
“Il y a des oiseaux morts”, s’exclame un scientifique. “Il n’y a plus d’eau”, joue un autre en retournant une bouteille en plastique vide. “ Quelqu’un ne va pas bien, un garçon qui ne peut pas respirer », dramatise un autre acteur.
C’est la surconsommation, le surtourisme, la sécheresse, le réchauffement climatique, une mise en danger des 240 espèces protégées de la zone Natura 2000 qui est là, juste à côté, résument les acteurs. Ils tirent la sonnette d’alarme : “Les impacts de cette extension de l’aéroport sont la concrétisation, l’explosion des prix des loyers, des embouteillages et des catastrophes de moins en moins naturelles mais de plus en plus graves”.
“Un malentendu” pour l’aéroport
Ils disent stop et en appellent au préfet : « Un pourvoi du recours en annulation du permis de construire qu’il a signé est devant la cour administrative d’appel de Marseille. Il est porté par France Nature Environnement 06 mais nous sommes en retard et la mobilisation citoyenne ne faiblit pas. Nous gagnerons parce que c’est la seule voie possible “.
Du côté de l’aéroport, on a déploré, « un malentendu » : « Nous ne créons pas de trafic aérien : nous nous adaptons pour accueillir ce trafic. Si demain, il y a un malaise, un mouvement de foule et qu’on n’est pas prêt, on en sera blâmé. Cependant, cela ne signifie pas 20 000 vols supplémentaires par an : tout dépend du type d’avion, du taux de remplissage, etc. Entre 2012 et 2019, nous avons accueilli 30 % de passagers en plus pour seulement 2,6 % de mouvements d’avions en plus.
