Livres jeunesse contre géants du divertissement : comment rivaliser ?

Écrire pour les enfants n’est pas une tâche facile. Les Livres pour enfants ont une vraie vocation : ils apportent de l’espoir, soulèvent des questions et ne s’adressent pas qu’aux jeunes lecteurs. Cela a été souligné par les écrivains renommés Shobha Tharoor Srinivasan et Savie Karnel, lors d’une discussion animée par Parimala Kulkarni, professeur à l’Université d’Osmania, samedi dernier.

Devant un public d’auteurs, d’enseignants, d’enfants et de leurs parents, le deuxième jour du Festival littéraire d’Hyderabad, ces auteurs primés ont discuté de leur art.

Pour Mme Tharoor, « ce que lisent les enfants façonne leur personnalité adulte ». Les livres éveillent non seulement l’espoir, mais stimulent également la curiosité et l’apprentissage à différents âges, que ce soit par la phonétique, le langage, le rythme ou l’ouverture sur le monde. L’écrivaine et artiste voix off a partagé son amour des mots et du langage.

De son côté, Mme Karnel a insisté sur le fait qu’écrire pour les enfants n’est pas impensable, mais cela nécessite des ajustements, car les expériences des adultes diffèrent de celles des jeunes.

«Je perds mon identité d’adulte et je redevient l’enfant que j’étais, puis je retourne à mes souvenirs pour écrire», dit-elle, expliquant qu’elle s’appuie sur son expérience journalistique pour enrichir ses récits. Elle a cité l’une de ses œuvres uniques, « Le Dieu sans nom », qui aborde les thèmes de la laïcité et des intersections entre les croyances.

Les deux auteurs s’accordent sur l’importance des thèmes choisis. Bien que les éditeurs et le marché n’exigent pas souvent des variations thématiques, les demandes fréquentes incluent des nouvelles, des récits de classiques et des personnages adaptés à différents âges.

Lorsqu’ils ont répondu aux questions du public, une nouvelle menace émergente a été identifiée. Le concours ne se limite pas aux autres livres.

“Les livres pour enfants rivalisent désormais avec les plateformes de streaming et les jeux vidéo, alors que nos divertissements étaient basés sur la lecture, les mots croisés et la poésie”, soulignent-ils.