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Constantin Alexandrakis, une carte du diable

C’est le livre que nous attendions. Sept ans plus tard Deux fois néune drôle d’odyssée en Grèce sur les traces d’un père inconnu, Constantin Alexandrakis se confronte au démon qui l’habite depuis son enfance, à la maltraitance commise par une amie de sa mère, figure paternelle de substitution, « entre 9 et 14 ans ». Comme souvent, tout était là ; les faits ont été racontés ouvertement dans ce premier texte publié en 2017.

Deux ans plus tard, les prises de parole d’Adèle Haenel et de Vanessa Springora ouvrent les vannes des témoignages et libèrent les écoutes autour des violences faites aux enfants et adolescents. A peine devenu père, l’auteur prend la vague de front, une nouvelle fois assailli par son traumatisme.

Comme Neige Sinno, l’auteur de tigre tristedans une préface courte et puissante, Hospitality to the Demon « n’est pas un roman sur la terrible histoire d’un enfant maltraité ». Ce que Constantin Alexandrakis décortique avec une sincérité déchirante, c’est la prise de conscience que lui, l’ancien enfant victime, est un danger potentiel pour sa fille et qu’il souffre de « phobies impulsives ». Un angle rarement abordé dans les ouvrages récents sur l’inceste, à l’exception de tout brûlerroman en vers de Lucille de Pesloüan (La Ville brûle, 2024).


 
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