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le Sénat vote la suppression des avantages des anciens présidents et premiers ministres

Ils devraient également faire un « effort », comme l’a demandé l’ancien Premier ministre Michel Barnier. Ce mercredi, le Sénat a adopté un amendement au projet de loi de finances 2025 visant à supprimer l’enveloppe de dépenses des anciens Présidents de la République et des anciens Premiers ministres, rapporte Public Sénat.

Concrètement, cette suppression représente 2,8 millions d’euros d’économies par an.

Les anciens chefs d’Etat et premiers ministres “n’ont pas grand besoin de la République, ils ont tous un certain nombre de retraites et tous ont des postes de consultants”, a expliqué la sénatrice UDI de l’Orne Nathalie Goulet. « J’ai vérifié, il n’y a personne aux Restos du cœur », a-t-elle aussi ironisé.

Voiture, bureau, locaux…

En principe, les anciens Premiers ministres français ont droit, après leur mandat, à une voiture avec chauffeur, ainsi qu’à un secrétariat – s’ils n’en disposent pas déjà par le biais d’un mandat électif ou d’une autre fonction publique. Ces dépenses ont atteint 1,42 million d’euros en 2023, soit une hausse de 11% par rapport à l’année précédente, selon le rapport budgétaire déposé par la députée (LR) du Jura Marie-Christine Dalloz. Dans le détail, les dépenses les plus lourdes enregistrées l’an dernier ont été celles de Bernard Cazeneuve (201 387 euros), Dominique de Villepin (197 534 euros) et Jean-Pierre Raffarin (167 467 euros).

Les anciens présidents de la République ont également droit, après leur départ du pouvoir, à un véhicule avec chauffeur, ainsi qu’à un cabinet de sept membres et deux agents de service. Un ancien président a également droit à des locaux meublés, équipés aux frais de l’État. Ses activités liées à ses anciennes fonctions sont également prises en charge par l’Etat. Et si l’ex-président n’est pas au pouvoir depuis plus de cinq ans, son cabinet est réduit à trois membres et un agent de service. Selon le rapport parlementaire de Marie-Christine Dalloz, 1,32 million d’euros ont été versés en 2023 pour Nicolas Sarkozy et François Hollande.

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“Quand on demanderait aux Français de faire des efforts, ils ne comprendraient pas que l’Etat ne commence pas par lui-même et en évitant les dépenses superflues”, a justifié le sénateur centriste Michel Canevet.

Le besoin de sécurité pour défendre ces avantages

En plein débat sur les restrictions budgétaires de l’État, Michel Barnier lui-même, lorsqu’il était au pouvoir, avait demandé « un effort aux anciens ministres et anciens premiers ministres », vantant un État « plus sobre ». A quoi s’est opposée l’ancienne Première ministre devenue depuis ministre de l’Éducation, Élisabeth Borne, qui a estimé que “la protection et la sécurité semblaient appropriées”, compte tenu des réformes “pas toutes populaires”. qu’elle portait durant son mandat.

Le gouvernement s’est opposé à cet amendement. « Il convient tout de même, dans un monde aussi dangereux que le nôtre, avec une délinquance sur le terrain ou avec des risques internationaux qui peuvent être l’agression, l’espionnage, qu’on imagine que seules d’anciennes personnalités ayant occupé des fonctions très importantes dans la République puissent avoir un service de voyage et surtout de protection», s’est défendu le ministre chargé des Relations avec le Parlement, Patrick Mignola.

L’amendement fixant la suppression de ces avantages doit encore faire l’objet de la navette parlementaire.

 
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