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Le policier a volé des armes au commissariat de Huy pour les récupérer car il aurait une personnalité compulsive.

L’homme qui était policier depuis 1999 aurait commencé à voler courant 2017. Il a dérobé les clés du coffre-fort qui contenait les armes déclassées avant «servir» et de ramener des armes à la maison.

A son domicile, les policiers ont retrouvé huit pistolets, deux revolvers, deux matraques, onze sprays, sept lampes et deux brassards de policier… Le parquet a souligné que les armes volées étaient toutes chargées et facilement accessibles lorsqu’on se trouve au domicile du policier. Une situation particulièrement préoccupante.

“J’ai une personnalité obsessionnelle-compulsive.”

L’enquête n’a pas permis de déterminer s’il avait revendu ou transféré certains des articles. Selon lui, s’il volait ainsi son employeur, c’était pour satisfaire un trouble obsessionnel-compulsif. “Si j’ai commis ces actes, c’est parce que je souffre d’une maladie», a déclaré le policier devant la cour d’appel de Liège.

L’avocat qui défendait ses intérêts a expliqué que son client avait développé cette maladie parce qu’il avait souffert d’une enfance qui s’était déroulée dans un climat d’insécurité. Collectionner des objets le placerait dans une bulle qui l’isole du monde extérieur.

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Cela m’a toujours compliqué la vie. Je savais que ça allait mal finir, mais le processus était en cours. Je n’ai rien inventé. J’ai une personnalité obsessionnelle compulsive. Je me lave les mains des dizaines de fois par jour. Je suis traité psychologiquement.

Suite à la découverte des vols, une enquête a été ouverte et le policier a été suspendu pour un an et demi. Ensuite, une procédure de démission automatique a été effectuée. L’homme n’a pas de casier judiciaire. Le tribunal lui a accordé un sursis de peine. Pour le parquet, cette mesure est de nature à banaliser ce qui reste un vol domestique commis avec la circonstance aggravante que l’auteur des faits soit un policier.

L’avocat de la défense a expliqué que son client était sous soins psychiatriques et qu’il prenait des médicaments pour traiter son problème. Il a demandé au tribunal de confirmer la mesure de grâce qui avait été décidée par le tribunal correctionnel. Le tribunal rendra sa décision dans un délai d’un mois.

 
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