EXCLUSIF – Dans son travail Journal de fin de vie (Fayard), médecin en soins palliatifs à Narbonne, raconte ses allers-retours entre les patients et le monde politique, à l’heure où le gouvernement voulait légaliser la mort provoquée.
L’anthropologue Margaret Mead fait remonter les débuts de la civilisation à la découverte d’un fémur humain soudé. Un animal qui se casse une patte meurt. Il ne peut pas fuir les prédateurs, chasser ou se déplacer pour boire. Aucun animal ne peut donc survivre assez longtemps pour que sa patte guérisse, et cela s’applique aux humains. Mais nous avons trouvé un fémur cassé et l’avons réparé. Cela signifie qu’une autre personne a soigné, protégé et nourri la personne blessée suffisamment longtemps pour que la plaie guérisse.
Aider quelqu’un de vulnérable, de dépendant, c’est le début de la civilisation. Ce n’est pas la technique utilisée pour réparer ce fémur qui fait la civilisation, mais plutôt le souci d’aider un autre humain rendu fragilisé par un accident de la vie. Nous, soignants, et particulièrement en soins palliatifs, sommes placés à l’avant-garde de la civilisation puisque ce sont les plus fragiles, les plus vulnérables qui nous sont confiés.
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Alors nous demandons…
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