Il répond à une affirmation des auteurs. Ils doivent généralement attendre un « reporting » annuel pour connaître le nombre d’exemplaires qu’ils ont vendus, ce qui les laisse dans l’incertitude sur les redevances qu’ils percevront. A terme, lorsque Filéas aura atteint son potentiel, un romancier ou l’auteur d’un essai pourra voir par exemple si son apparition à la télévision ou une polémique sur les réseaux sociaux a accéléré les ventes de son dernier titre. Ou tout simplement voir si cela démarre mieux ou moins bien que les précédents, sans avoir à le demander à votre maison d’édition.
Les débuts seront plus modestes. Dans un premier temps, la plateforme reflétera les données hebdomadaires, scrutées dans le secteur de l’édition, du cabinet GfK (groupe NielsenIQ), « partenaire privilégié de Filéas ». Considérées comme les plus fiables, il s’agit d’estimations de ventes basées sur les chiffres d’un panel de libraires et d’autres commerces qui vendent des Livres.
« Indicateur quotidien »
Filéas a annoncé dans un communiqué qu’elle proposerait, « dans un deuxième temps », « un indicateur quotidien construit à partir des données de ventes de tout acteur du secteur qui accepterait de les fournir. Les données proviendront de plus de 700 librairies au démarrage.
Le nom de ces librairies et leur représentativité sur le marché du livre n’ont pas été précisés. Le nombre correspond cependant à celui des membres de l’organisation professionnelle des libraires indépendants, le Syndicat des bibliothèques de France. Les autres acteurs importants du marché du livre sont les grandes chaînes culturelles (Fnac, Espaces Culturels E. Leclerc, Cultura, etc.) et les sites Internet. Le plus connu d’entre eux, Amazon.fr, ne transmet aucun chiffre de ventes aux éditeurs. Le géant américain du commerce en ligne publie uniquement son chiffre d’affaires global, tous départements confondus. Même sans cet acteur majeur, qui contrôle selon les estimations un dixième du marché du livre en France, Filéas devrait rapidement convaincre les auteurs.
Les entreprises (éditeurs, diffuseurs et distributeurs) devront payer un abonnement, modulé en fonction de leur chiffre d’affaires.
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