BIENVENUE À MONTRÉAL! Du 27 novembre au 1er décembre 2024, le Salon du livre de Montréal se tenait au Palais des Congrès de la ville. Au total, 92 000 visiteurs sont venus échanger avec les 2 000 auteurs présents et près de 700 maisons d’édition ! C’est l’événement littéraire le plus important du pays. Nous avons rencontré et interviewé certains de ses acteurs.
Les auteurs
Parmi les auteurs présents, on peut citer Patrick Blanchette). Créateur de la série L’aube, du monde des rêvesil est venu du monde de l’animation pour raconter ses histoires sous forme de bande dessinée. Dans la courte interview ci-dessous, il parle de son travail. La suite de la série paraîtra en février 2025 au Québec, et un peu plus tard en France. Sachant que douze tomes sont attendus au total. Un sacré défi !
Ninja et Yoga sont habituellement dissociés l’un de l’autre, mais c’est sans compter sur le duo deOliviers (Hamel au scénario et Charpentier dans le dessin) qui a commencé la série Vinyasa Ninja en 2021 et qui compte désormais 3 tomes. Dans ces pages, les jeunes ninjas Vinya, Ashta et Kunda s’entraînent au dépassement de soi à travers la pratique ancestrale du yoga. L’illustrateur Olivier Carpentier nous a expliqué son processus créatif dans une interview (article ici).
Parmi les initiatives montréalaises, mentionnons également Toucher Isekaiune collection de différents mangas d’auteurs québécois. Parmi eux, Suzaku bleue et Raton Voyer sont deux figures montantes du manga québécois. Leur série Attrape-rêves et Les Chroniques de Karnoie sera publié de la manière Saut Shonen en épisodes, qui seront ensuite compilés en collections. Raton Voyer et Blue Suzaku nous disent tout dans cette interview exclusive, à regarder sur Tik Tok.
Les éditeurs
La maison Pow Pow, fondée en 2010, est presque un OVNI dans le paysage de la bande dessinée québécoise. Actrice centrale du secteur, elle a publié une très grande variété d’ouvrages, allant de la bande dessinée d’horreur à la bande dessinée expérimentale, en passant par des essais sur l’art et la création. Luc Bosséfondateur et président de la maison, a gracieusement accepté de répondre à nos questions. Une interview à découvrir ici.
Autre acteur central, la maison d’édition Front Froid et sa filiale Nouvelle Adresse proposent des bandes dessinées et des romans graphiques au public québécois. Se concentrant davantage sur la littérature de genre et fantastique, principalement fantastique et science-fiction, elle a publié plusieurs best-sellers, dont Loin, Le néant suivraou même L’hiver nucléaire. Les rédacteurs en chef Gautier Langevin et Renaud Plante expliquez-nous tout dans cette interview.
Toutefois, les maisons d’édition indépendantes ne sont pas les seules à publier au Québec ! En effet, notre Glénat national a créé sa propre succursale québécoise, qui partage son nom mais conserve son indépendance éditoriale. La fascination de Jacques Glénat pour le Québec a ainsi donné naissance à Glénat Québec, qui propose des titres québécois et s’efforce de les faire connaître. Le président Christian Chevrier explique les détails de cette collaboration et le processus éditorial ici.
Nous regrettons cependant l’absence de la maison d’édition La Pastèque, qui bien que présente sur le salon, ne nous a pas accordé d’interview. Le co-fondateur estime « pas besoin du marché français pour vivre ». Ce dernier a également déclaré que « les Français sont tellement concentrés sur leur nombril qu’ils ne prennent pas la peine de connaître les éditeurs d’ici ». La Pastèque est en effet une institution établie, âgée de près de 30 ans, et qui s’est démarquée par sa percée dans l’industrie québécoise de la bande dessinée. Cependant, même cette tendance semble évoluer et la maison d’édition change d’orientation de publication, car « Aujourd’hui, les bandes dessinées ne se vendent plus. Nous publions à peine 4 ou 5 nouvelles bandes dessinées par an. Aujourd’hui, c’est de la littérature jeunesse que nous vendons, sans cela j’aurais fait faillite.”. Avec un peu de chance Michel Rabagliati ou Philippe Girard ne sont pas contrariés que leur principal éditeur estime que leur industrie “va droit dans le mur”. Nous nous excusons de ne pouvoir vous donner un aperçu de La Pastèque, mais encore une fois, le co-fondateur lui-même ne l’a pas fait. « pas de temps ni d’énergie à perdre au milieu du salon à expliquer l’histoire de La Pastèque quand on trouve tout avec une recherche Google ».
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