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Gwenaëlle Aubry, Gérard de Cortanze, Francis Hallé, Diane Oliver…

Quatre romans, trois biographies, une autobiographie, un recueil de poésie, une de nouvelles… Voici de brèves critiques de treize œuvres marquantes en cette cinquantième semaine de l’année.

Roman. « Zone de base de vie », par Gwenaëlle Aubry

Voir, dans le nouveau roman de Gwenaëlle Aubry, les formules « gestes barrières », “distance de sécurité”, « attestation » souligné en italique, nous avons, malgré nous, un mouvement de recul. Mais c’est peut-être précisément ce que le philosophe et romancier a cherché à saisir dans Vie de base de zone : la manière dont la pandémie de Covid-19 et ses confinements successifs ont laissé une marque profonde sur notre psychisme et notre corps, très proche de nos angoisses les plus intenses. A travers la vie des habitants d’un immeuble parisien fictif, Gwenaëlle Aubry montre comment cet événement inédit a suscité des bouffées de peur, comment le « corps collectif » de la société a été définitivement fragmentée. Le récit des heures d’un jeune étudiant et de celles d’un auteur stoppé net dans son projet d’écriture est l’occasion de mettre en lumière l’absurdité de la novlangue qui s’imposait alors, ainsi que l’affaiblissement démocratique que la“état d’urgence” a généré. Le trouble pandémique (mélancolie, solitude, anxiété, paranoïa, etc.) est illustré chez chacun des personnages, dont les émotions, décrites avec une grande précision, produisent un effet d’étrange familiarité. Témoignage romantique d’une époque qu’on aimerait oublier, Vie de base de zone nous ramène au trouble de cette expérience de séparation. L. Hu.

« Zone de base de vie », de Gwenaëlle Aubry, Gallimard, 272 p., 21 €, numérique 15 €.

Note, by the same author, the publication of “La Lettre absente”, Le Nid-de-pie, 142 p., €18.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés «Sainte-Phalle. Montée en enfance”, de Gwenaëlle Aubry : la série littéraire de Camille Laurens

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Biographie. « Aliénor d’Aquitaine », de Martin Aurell

Les commémorations ne donnent pas toujours lieu aux meilleures productions scientifiques. Les 900 ans depuis la naissance d’Aliénor d’Aquitaine (1124-1204), tour à tour reine de et d’Angleterre, sont à cet égard à marquer d’une pierre blanche. Outre-Manche, l’universitaire Lindy Grant écrira une biographie pour laquelle on attend beaucoup. En France, nous avons déjà celui qui fera référence à la langue française : Aliénor d’Aquitaine. Femme souveraineque Martin Aurell vient de publier.

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