Le lieu de rencontre des lecteurs de livres a beaucoup évolué au cours des cinq dernières années. Il n’y avait qu’une quarantaine d’auteurs exposés à ses débuts et l’activité n’occupait que le hall d’entrée de l’édifice patrimonial de Sutton. Aujourd’hui, environ 200 auteurs exposent leur savoir-faire, leur grand talent et leur amour des histoires en tout genre. Au point de doubler la surface occupée à un moment donné.
Nous avons visité pour la première fois le bâtiment qui abritait autrefois une laiterie. Le lieu a beaucoup changé avec les rénovations, les dons de meubles et de décorations. L’École des Arts de Sutton compte environ 90 bénévoles impliqués, ce qui représente 3 000 heures de travail dévoué pour garantir le bon fonctionnement du Petit Salon du livre.
« La mission première de l’École des Arts est de favoriser l’alliance entre la culture et la jeunesse. Notre événement remplit ce mandat principal. Les plus jeunes peuvent rencontrer les auteurs, savoir que leurs grands-parents écrivent ou sont responsables d’une maison d’édition. De vraies personnes, des gens de notre communauté», a déclaré la directrice générale de l’École des arts de Sutton, Anne-Marie Lavigne.
Au passage de La voix de l’Estl’écrivain Louis McComber a pris la grande scène pour le lancement de son livre Escapade sur le plancher des vaches. Une longue table couverte de livres se trouvait plus loin. Il a retenu notre attention, notamment celle du fervent lecteur. Poésie, histoire, lecture anglaise et jeunesse, philosophie et spiritualité… on pourrait parcourir les genres littéraires.
Plus loin, nous retrouvons les kiosques d’auteurs organisant des séances de dédicaces, puis les partenaires locaux impliqués dans l’animation et la promotion de l’événement. Et une salle plus blanche que blanche réservée à la Pow Pow Expo. On y présentait des livres d’une maison d’édition du même nom établie à Montréal. Elle publie principalement des bandes dessinées entièrement québécoises.
« J’apporte ici une expertise, celle du monde de la littérature et de l’édition qui valorise ce type d’événement, sans le dénaturer ni le modifier. La base est constituée de créateurs locaux. Et la présence de lectures pour enfants, notamment celles des Éditions Pow Pow, qui contribuent à renouveler le lectorat et à piquer la curiosité de gens un peu moins familiers avec la bande dessinée », a souligné Frédéric Gauthier, commissaire invité et co-fondateur de Leporello, un organisme dédié à l’illustration basé à Knowlton.
Le Petit Salon du livre de Sutton repose sur trois piliers : les auteurs locaux, la littérature jeunesse et le livre comme œuvre multidisciplinaire, qui inspire d’autres formes d’art (cinéma, illustration, peinture, etc.).
« Pourquoi un petit salon ? Il s’agit d’un événement dédié avant tout aux auteurs. Un salon du livre, quant à lui, rassemble principalement des éditeurs. Nous avons décidé de mettre tous les livres sur un pied d’égalité, quel que soit le genre ou le type d’édition. Il n’y a aucune distinction. Et sans jury pour sélectionner les auteurs invités», a rappelé Mme Lavigne.
Les plumes invitées proviennent d’un territoire relativement vaste, qui comprend notamment celui couvert par La voix de l’Est. Il existe cependant des auteurs de l’État américain du Vermont. Nous laissons une grande place à la littérature anglophone et aux artistes du sud et de notre région qui s’expriment dans la langue de Shakespeare.
Un sourire sur tes lèvres
Nous avons ainsi rencontré des personnalités littéraires. Parmi eux, on retrouve Anne et Daniel Demay, à l’origine de la série de livres Miam.
« C’est un magazine pour enfants dont le thème est la nourriture. La mission est de célébrer le monde de l’alimentation et de stimuler l’amour du sujet chez les jeunes. Il s’agit d’un cadre de création qui offre des possibilités aux artistes, avec également une forte composante pédagogique. Des bandes dessinées, des cartes, des jeux… plein de choses stimulantes et vibrantes ! a expliqué l’éditrice Anne Demay.
D’ailleurs, cette dernière n’a eu que de bons mots pour le Petit salon du livre. « J’adore ! Déjà, l’organisation est impeccable. Sans parler du programme. Il y règne une dose de chaleur et de convivialité. Une ambiance propice aux rencontres, aux échanges et à la lecture », a-t-elle ajouté, le sourire aux lèvres.
Plus loin, Simon Bossé a proposé des ateliers fanzines. Il s’agit d’un petit magazine de bande dessinée, de science-fiction ou de musique, notamment. Il est écrit et illustré par un amateur. « Je propose aux jeunes de choisir un sujet qui les passionne et de le traduire en matériaux. Nous choisissons la couleur du papier et de la couverture. Cela crée un petit livre, un beau métier », a mentionné le grand passionné.
Fait intéressant : il est le manitou de l’aspect esthétique de la Brasserie Dunham et a créé bon nombre d’images retrouvées sur les étiquettes des bières locales. Il est passionné de bande dessinée et d’illustration depuis longtemps. Nous avons également salué son talent.
« C’est ma première fois au salon et je suis charmée ! C’est incroyable toutes ces conversations avec des passionnés de lecture.
— Simon Bossé, illustrateur et responsable des ateliers fanzines
Nous n’en disons pas plus. Les lecteurs de livres et les curieux qui ont manqué ce week-end auront l’occasion de visiter les lieux lors du prochain, les 14 et 15 décembre. Une programmation généreuse et variée est offerte à l’École des arts de Sutton, située 79, rue Principale Sud.
Pour plus d’informations, visitez simplement la page Web de l’événement.
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