Découvrez tout sur les prochaines sorties !
Pour vous aider à y voir plus clair dans les prochaines sorties de cette année 2025, quoi de mieux que de donner la parole aux éditeurs ?!
Sortez votre portefeuille, fermez vos comptes d’épargne, voilà de quoi vous ruiner (et faire déborder votre pile de lecture) !
Gilles Dumay :
Au Au moment où j’écris ces lignes, le programme Albin Michel Imaginaire est connu jusqu’en mai 2025.
Et c’est un programme plutôt marqué par la magie (quatre titres sur cinq en tout cas)même si l’année s’ouvre en janvier avec un roman de science-fiction récompensé par le Prix Arthur C. Clarke.
Pour une fois, mettez-vous à la place du courageux investisseur écocide : il souhaite construire un hôtel de luxe sur la plage de Bora Bora. Pas de chance, cette plage est le seul habitat naturel du crabe bleu de Bora Bora. Alors tous les écologistes de la planète crient ensemble, font appel, car cet admirable crabe va disparaître, remplacé par des touristes obèses qui puent le pétrole solaire non biodégradable. Un crabe bleu ? Sérieusement, à quoi ça sert ? Vous pouvez, à la rigueur, le faire cuire dans les cendres pour le manger et même alors, niveau goût, ce n’est pas du homard. Loin de là !
Quel est notre vaillant entrepreneur (qui croit qu’il n’y a que deux choses infinies sur Terre : la bêtise des écologistes et la croissance) peut faire ? Connectez-vous simplement à une bourse d’extinction et achetez un crédit d’extinction pour compenser la disparition tragique du crustacé décapode bleu. Cela lui coûtera quelques dizaines de milliers de dollars, car le prix de l’extinction des animaux a considérablement baissé ces derniers temps.
Eh bien, le crabe de Bora Bora en est un exemple. exotique », parce que dans le roman de Ned Beauman c’est la lompe venimeuse qui a disparu ou est en danger de disparaître. Un petit poisson de la mer Baltique qui pourrait être le poisson le plus intelligent de la planète. Enfin et surtout, il est très laid et ses morsures sont particulièrement douloureuses. Alors, encore une fois, pourquoi sauver une créature qui ne sert à rien ?
Poisson Poison est un roman qui aurait pu être écrit Terry Gilliam dans sa période Brésil. Un roman de SF drôle, un peu gonzo, qui parle du mur climatique vers lequel on se dirige à 130 km/h, de l’alimentation de synthèse, des spéculations sur la prochaine extinction massive, etc.
La plupart du temps, les manuscrits n’arrivent plus par la poste, mais sous forme de fichiers (ceci a été précisé : n’envoyez rien par la poste, merci !).
Il y a environ un an, j’ai reçu un Sabre de neige dans ma boîte mail avec une présentation très professionnelle, accompagnée d’un dossier très clair. Comme cela se déroule dans un Japon féodal fantastique, je l’ai immédiatement remis en place. (ou presque) en haut de la pile de lecture, avec un profond sentiment de culpabilité, mais honnêtement, cela changeait des elfes noirs et de l’intelligence artificielle grossière. Puis très vite, après avoir lu quelques pages, je comprends qu’il faut que je le publie… Que l’inverse serait impensable.
Le sabre des neiges se déroule dans un Japon féodal fantasmé où la notion de samouraï est inexistante, où toutes les sexualités sont admises, cohabitent sans frictions autres qu’érotiques. Dans ce monde fantastique, il existe des épées sacrées, comme le Snow Saber, le Wind Saber, etc. Elles ont d’immenses pouvoirs accordés par les kami et prolongent la durée de vie de ceux qui les portent. Maître Shiro porte le Sabre des Neiges et parcourt le monde depuis des siècles. Isao, 19 ans, et son seul disciple et, à notre connaissance, Maître Shiro n’en a jamais eu d’autres.
Alors que l’Empereur veut s’emparer du Sabre des Neiges, parce qu’il veut posséder tous les Sabres Sacrés pour asseoir son pouvoir et le perpétuer, Maître Shiro et Isao sont obligés de se cacher, puis de fuir, lorsque leur cachette est découverte.
Le sabre des neiges sort fin janvier, c’est un grand roman d’aventures, avec de la magie, des monstres du folklore japonais, des duels épiques, des trahisons, de l’amour, etc.
L’auteur a un véritable « singulier ».
Après avoir vu et aimé Souvenirs de meurtreelle décide de s’installer en Corée du Sud et d’y étudier le cinéma. Elle vit à Séoul depuis maintenant dix ans.
Elle y travaille comme scénariste et réalisatrice.
(Je me demande ce qui serait arrivé si son film préféré avait été Massacre à la tronçonneuse au Texas ou le Écharpe de De Palma. Floride ou Texas ?)
Pour le mois de mars, voici la dernière partie du Villes divines de Robert Jackson Bennetttoujours traduit par Laurent Philibert-Caillat.
Difficile d’en parler sans divulguer…car le tome commence par le meurtre de l’un des trois principaux protagonistes de la série. Donc, si vous ne connaissez pas la série de Villes divines et que vous souhaitez le découvrir, rendez-vous directement sur le titre d’avril…
Cela vous évitera de lire uniquement au début de La Cité des MiraclesShara Komyad, ancienne première ministre de Saypur, a été assassinée et Sigrud (Beowulf)son ancien secrétaire, va sortir de sa cachette pour poursuivre les assassins…
Sigrud étant Sigrud, il va saigner, se disperser comme un puzzle… c’est le moins qu’on puisse dire.
Pour avril, voici Les amoureux du Ragnarök de Jean-Laurent Del Socorro !
Jean-Laurent poursuit son triptyque sur les mythologies européennes. Après la Table Ronde, il aborde la mythologie viking et le Ragnarök.
Le roman est à la fois serré (300 pages environ) et très ample, avec des combats apocalyptiques (ça vaut la peine de le dire)trahisons (Loki est là)une quête impossible dans certains royaumes d’Yggdrasyl, des révélations, etc.
Comme là « les amoureux » Dans le titre, on ne dévoilera rien en disant que cette histoire est aussi une histoire d’amour. Et le deuil.
Nous suivons généralement (je simplifie) quatre personnages : Thor (qui a eu une vision de sa mort et marche droit vers elle) ; Iarnsaxa, son amant, une géante qui refuse la prophétie du Ragnarök et va tout faire pour sauver le dieu qu’elle aime ; Jórunn, un scalde aveugle, qui se rend au Valhalle pour dire au revoir à son amant Hervor, tombé lors de la bataille de Clontarf.
Enfin pour mai, ce sera La Dissonance de Shaun Hamilltraduit de l’anglais (ÉTATS-UNIS) par Benoit Domis.
Cinq ans plus tard Une cosmologie de monstres qu’un certain Stephen King j’ai adoré, Shaun Hamill est de retour avec un roman qui divise les eaux du genre entre horreur et fantastique.
C’est l’histoire d’un groupe d’enfants qui ont découvert une forme de magie inquiétante dans des circonstances tragiques. Et c’est l’histoire des adultes qu’ils sont devenus, contraints de se confronter aux erreurs et aux merveilles de leur passé. Avec sa structure » il y a vingt ans/vingt ans plus tard », on peut penser à Que de Stephen Kingmais l’ambiance est sans doute plus proche de celle deImajica de Clive Barker ou dès la première saison (le meilleur) de la série Choses étranges. Il y a aussi Quelque chose tue les enfants dans cette histoire pleine de magie, de monstres et de ténèbres.
Shaun Hamill je le savais probablement La Dissonance serait nécessairement comparé à Que. Pour moi, il y a clairement un dialogue entre les deux œuvres. Roi je voulais juger les années Reagan, Hamil fait le point sur les années 90. Sa pertinence sociale est étonnante.
Je laisserai les derniers mots à l’auteur de La maison aux pattes de poulet : GennaRose Nethercott ; elle en parle bien mieux que moi :
« Dissonance a tout le punch de ces aventures « d’adolescents à vélo » qu’on aime tant, sauf qu’à la place des vélos, les enfants en question surfent sur des vagues de terreur évoquées par des horreurs ancestrales. Shaun Hamill vous rappellera avec nostalgie votre premier baiser et, quelques pages plus tard, vous confrontera à un démon en catsuit moulant qui vomit ses propres entrailles. Et le plus fou, c’est que ça marche ! »
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