Yves Pinguilly portait haut dans son cœur les mers du monde, sa Bretagne, son Afrique, les belles colères citoyennes et bien sûr la poésie.
Né dans une famille de métallurgistes en 1944, il suit très jeune sa voie et, à 16 ans, il effectue son premier tour du monde avec la Marine Marchande. Puis il est rapidement attiré par la poésie et entame un merveilleux voyage à travers le monde du livre. Il fut l’un des premiers à travailler avec les classes pour parler de ses livres ou faire écrire aux enfants.
Nous nous étions rencontrés aux éditions La Farandole dans les années 1980 où il avait écrit un très remarquable Il était une fois des motsrécompensé à la Foire de Bologne et nous ne sommes jamais perdus de vue.
On retrouve la vie et les engagements civiques d’Yves Pinguilly chez Rue du monde avec sept titres et notamment L’esclave qui parlait aux oiseauxune des grandes réussites de la maison ou Même les mangues ont des papiersqui fait revivre aux jeunes lecteurs le départ raté de deux enfants des côtes africaines vers l’Europe…
Yves était très attentif aux images et était fier d’avoir été illustré par de très belles signatures comme Zaü, Aurélia Fronty, Nathalie Novi, Florence Koenig, Bruno Pilorget et Laurent Corvaisier.
Comme il est émouvant d’entendre Monike, son épouse depuis 59 ans, nous raconter qu’au cours des derniers mois, elle lui a patiemment relu tous ses livres qu’il rangeait dans le placard de son Ephad ; des textes qu’elle connaissait très bien ayant toujours été sa première lectrice attentive et sa bonne conseillère.
Salut Yves! Échanger avec vous nous a toujours apporté quelque chose de stimulant, de revigorant. Merci pour Nous penserons à vous lors de ce 40ème Salon du livre et de la presse jeunesse à Montreuil. Nous y dirons même certains de vos poèmes. Parce que dans vos livres, vous continuez le voyage.
Alain Serres, author, director of Rue du monde editions
Photo credits: Ji-Elle, CC BY SA 4.0
Par Clément Solym
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