« Papa, c’est bon, arrête de lire ce livre, prends-en un autre…« Du haut de ses trois pommes, l’enfant lâche le couperet, implacable : cet album ne lui plaît pas. Tandis que l’assistante de lecture du soir l’a grandement apprécié.
Une petite scène de la vie quotidienne qui met en lumière une particularité de la littérature jeunesse : dédiée par définition aux enfants et aux adolescents, elle doit aussi plaire aux parents qui, que ce soit en librairie ou à la bibliothèque, participent au choix des albums ramenés à la maison. Une dichotomie prise en compte par les auteurs et illustrateurs lors du processus de création – ou pas ?
Une vingtaine d’auteurs et illustrateurs
La tenue du festival du livre et de la parole jeunesse Grains de sel ce week-end est l’occasion d’en savoir plus, compte tenu du nombre de personnes ressources présentes – l’Espace des Libertés accueille aujourd’hui et demain une vingtaine d’auteurs et illustrateurs qui dédicaceront leurs ouvrages et, pour certains, animera des ateliers.
Christophe Loupy est un auteur »albums, romans en première lecture, romans pour adolescents et adultes et œuvres ludo-éducatives», et pour lui, cela dépend… du type de livre. “Un exemple : quand j’écris Le Roi Dagobert, c’est une succession d’histoires au second degré pour adultes.« Un livre avant tout destiné aux enfants, même si les adultes peuvent y trouver leur bonheur.
Mais l’auteur ajoute : s’il y a une dimension pratique, alors il faut toucher à la fois le parent et l’enfant : «Avec Lucien et la Fée endormie (Jouvence), j’ai écrit pour les deux, car le but est d’aider les plus petits à traverser la période des cauchemars. C’est donc un livre d’outils qui peut aider aussi bien les parents que les enfants.“
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