Avant le dévoilement des lauréats de l’édition 2024 du prix des lecteurs varois, la Fête du livre varois a été officiellement inaugurée par Jean-Louis Masson, président (LR) du conseil départemental.
Prenant la parole la première, Josée Massi, maire (SE) de Toulon, a salué l’initiative : « Cette immense librairie est un petit coin de paradis. » Le romancier Bernard Minier, président d’honneur de la manifestation, a pour sa part appelé les auteurs en herbe à tenter leur chance. ” Il y a treize ans, j’ai envoyé un manuscrit à cinq éditeurs et aujourd’hui, je préside cet événement. Un président intérimaire, ne t’inquiète pas, je dissout dimanche », a-t-il ri.
Quant à Jean-Louis Masson, il s’est félicité de la présence importante des jeunes. ” La lecture n’est pas morte, venir ici, c’est découvrir le plaisir des livres », a-t-il insisté, tout en saluant les travaux de Bernard Minier dont « chaque page appelle la suivante « . Il a également salué la présence de l’écrivain toulonnais Miguel Bonnefoy, lauréat du prix Femina 2024 et a souligné l’importance de la culture provençale, rappelant que Marcel Pagnol était au centre de l’événement pour le 50ème anniversaire de sa mort.
Le préfet maritime, Christophe Lucas, a remis le prix Ancre de marine pour un livre explorant les thématiques maritimes à Arnaud de La Grange pour La promesse de la mer, chez Gallimard.
Les gagnants
des lecteurs du Var 2024
Les lauréats des trois catégories du prix des lecteurs varois ont ensuite été dévoilés. Pour la catégorie jeunesse, c’est Silence du rougepar Mathieu Pierloot et Giulia Vetri au Versant Sud. C’est l’histoire d’un loup solitaire, écœuré par la violence, qui recueille une petite fille muette qu’il prénomme Red.
Pour la catégorie BD, La quête de Wauter Mannaert et Frédéric Maupomé, aux éditions Le Lombard, est récompensé. Il raconte les pérégrinations de Pelli, descendant du roi Pellinor, qui poursuit à notre époque la chasse à la Bête. Le scénariste Frédéric Maupomé, qui est également secrétaire général de la Ligue des auteurs professionnels, en a profité pour appeler les dirigeants politiques à ne pas céder à l’intelligence artificielle. ” De plus en plus de textes, couvertures, traductions sont générés par l’intelligence artificielle, refusons-le », a-t-il insisté.
Dans la catégorie roman, c’est Un monde à refaire de Claire Deya, publié aux Editions de L’Observatoire, primé. L’ouvrage explore une page méconnue de l’immédiat après-guerre, le travail de déminage des côtes méditerranéennes. ” C’est une déclaration d’amour au sud. Je suis très ému car j’ai l’impression qu’il a été entendu par les lecteurs du Var », a réagi l’auteur, qui a également reçu en mars le grand prix du magazine RTL/Lire.
Avec 450 auteurs présents et une vingtaine de librairies impliquées, la Fête du livre varois se poursuit samedi et dimanche*.
* de 10h à 19h, Place d’Armes, Toulon.
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