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Jacques Fontas présente son livre sur le maquis Bidon V

Présent au marché de Noël de Saleich, Arbasien Jacques Fontas a présenté son livre sur le maquis de Baderque, un hameau de la commune d’Herran ; un livre écrit collectivement avec les membres de l’association Mémoire de l’Arbas.

Cet ouvrage retrace l’attaque de la division Das Reich le 11 août 1944 contre le maquis de Baderque. Le 11 au matin, une colonne d’environ 1 500 hommes, SS et Mongols, engage le combat contre le maquis. S’ensuivent des pertes importantes : 52 tués et 62 blessés pour les Allemands, 5 tués (4 militaires et un civil) pour le maquis. Les habitants s’étaient réfugiés dans leur forêt d’où ils ne pouvaient qu’observer le pillage et l’incendie de leurs maisons.

« J’ai consulté des archives publiques mais aussi privées de familles, de résistants, de personnes ayant une correspondance, des documents relatifs à cette période tragique », explique Jacques Fontas. « J’ai collecté des informations sur les quatre résistants décédés ainsi que sur les civils, et j’ai rédigé la biographie de ces personnes. J’ai aussi raconté le contexte de l’époque, l’occupation allemande, l’attaque elle-même, qui étaient les soldats et ce qu’ils ont fait, l’incendie de Baderque avec le pillage ».

L’auteur parle également dans l’ouvrage des conséquences dramatiques pour la population avec des témoignages de résistants écrits par eux-mêmes, des documents inédits, comme ceux d’Antonin Gomez à Salies qui fut un résistant d’origine espagnole et dont les Mémoires sont restés dans la famille.

Pourquoi le maquis s’appelait-il Bidon V (cinq) ? « Ils ont donné ce nom car il correspond à une étape d’une route saharienne entre Oran et le Niger dans les années 1920. Pour traverser un désert il faut des étapes avec du carburant et de l’eau, et on appelait ça des « bidons » il y avait 16 « bidons » et le plus important était Bidon 5. Et un des résistants qui a fondé ce maquis connaissait Bidon V et quand il est arrivé dans ces lieux à Baderque il a dit : « C’est comme à Bidon V », c’était très calme, il n’y avait pas de radio, pas d’électricité et ce nom est resté.

C’est un maquis qui ne dure que très peu de temps, de juin à août 1944, il regroupe une centaine d’hommes. Il était composé de plusieurs groupes : Espagnols, anarchistes, le maquis de Salies avec le docteur Linzau et le nœud principal était le RAP, l’huile de Saint-Marcet et Peyrouzet : « C’étaient eux qui étaient au « A l’origine, parce qu’ils étaient détourner des produits pétroliers pour la Résistance, à l’insu des Allemands. Mais ils ont été brûlés et ensuite ils ont créé ce maquis pour se protéger. »

 
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