Kent Nerburn semble reprendre son histoire là où il l’avait laissée Ni loup ni chien (publié aux États-Unis en 1995 et traduit aux Editions du Sonneur en 2023). Il raconte sa rencontre avec Dan, un amérindien de la tribu Lakota, qui souhaitait que l’écrivain mette sur papier l’histoire de son peuple, ses rites et ses souffrances. Le loup au crépusculedeuxième tome de la trilogie, commence dans les médiasplus de dix ans plus tard. Kent, l’écrivain-narrateur, apprend que le chien de Dan, Fatback, est mort lorsqu’il découvre sur son pare-brise un petit sac symbolique rempli de café, accompagné d’une missive. Pourquoi Dan a-t-il voulu le prévenir et ainsi briser le silence établi entre eux depuis la publication de Ni loup ni chien ? Kent Nerburn propose un voyage fascinant à travers les plaines du Dakota du Nord et l’histoire tragique des internats pour enfants autochtones, repris par les Blancs et victimes de leurs abus.
Forcé d’entrer dans un internat
Deux mondes se heurtent dans le roman comme à l’extérieur : celui des blancs et celui des indigènes, celui de Kent et celui de Dan. Lorsque Kent prend la décision de retourner dans la réserve où vit Dan, il prévient immédiatement qu’il n’y restera pas longtemps : « Pas d’heure indienne », a-t-il déclaré. Mes engagements étaient des engagements blancs, et ils étaient définis par l’horloge et les délais. Une fois sur place, Kent comprend vite que la mort du chien n’était qu’un prétexte.
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