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Gillian Anderson rassemble les fantasmes de femmes du monde entier dans le livre « Our Desires »

De 2019 à 2023, Gillian Anderson était sexologue. C’est du moins le rôle qu’elle a joué dans la série Éducation sexuelle diffusé sur Netflix. Son personnage, le Dr Jean Milburn, dispensait des conseils sexuels à des patients dont la vie amoureuse s’effondrait ou équivalait à des aventures d’un soir insatisfaisantes. Pour se préparer au rôle, dit-elle, elle a lu Mon jardin secret : Une anthologie de fantasmes sexuels fémininsune enquête que l’auteur Nancy vendredi réalisée en 1973 sur les désirs érotiques des femmes (publié en français chez Balland). Elle avait à peine 5 ans lorsque le livre arriva dans les librairies anglaises et que les femmes commencèrent à parler à voix basse de leurs fantasmes les plus intimes. En lisant le livre pour la première fois, cinquante ans après sa première publication, l’actrice a été frappée par le sentiment de honte qui accompagnait les femmes dans l’expression de leurs désirs. L’actrice se demandait si les choses avaient changé depuis, maintenant ça se voit comme Éducation sexuelle permettons-nous de parler de sexe aux heures de grande écoute, que le porno soit accessible à tous et que les différentes orientations sexuelles soient plus visibles. Fruit de ces réflexions, le livre Nos envies est né aux éditions Denoël.

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Une centaine de témoignages intimes rassemblés dans un livre

En 1973, Nancy vendredi avait placé une annonce dans le journal demandant aux femmes de son temps d’exprimer leurs désirs. En 2023, la star de Éducation sexuelle réalise à son tour l’opération en ouvrant un portail en ligne, Chère Gillianqui recueille d’innombrables témoignages. Leur compilation a ainsi donné naissance à un manuel dense, d’un millier de pages. Quel est le point commun entre ces écrits ? Ces fantasmes n’ont jamais été avoués à personne, ce sont des secrets jamais avoués, tout au plus chuchotés à un ami autour d’un gin tonic ou à un partenaire de confiance sous la couette. Ce sont des impulsions, une manière de mettre sur papier des désirs que l’on aimerait voir se réaliser en les libérant des tabous et des embarras qui les entourent. Les lettres ont été écrites par des adolescentes qui n’ont jamais eu de relations sexuelles et qui ont écrit leurs attentes, des célibataires qui ne peuvent échapper à la spirale des aventures qui se terminent après une nuit, des femmes qui redécouvrent le désir après la ménopause, des mères, des épouses, des amies, des femmes queer, des transgenres. les femmes et même les personnes non binaires.

Gillian Anderson a ensuite classé ces précieux témoignages par chapitres thématiques : il y en a un, par exemple, consacré à la « sexualité kink », sur les fantasmes considérés comme déviants, qui regroupe des variations du désir « d’être désiré et adoré » apparemment très populaire, l’idée de ​regarder, d’être regardé à son tour, voire d’être dominé. Gillian Anderson le précise d’emblée : il a simplement aligné les textes, mais n’a en aucun cas les compétences, ni la légitimité, pour les analyser. Elle n’est pas l’auteur du livre au sens strict, mais plutôt sa coordinatrice. “Je ne suis pas un expert et je n’ai aucune qualification professionnelle dans ce domaine”prévient-elle dans l’introduction de l’ouvrage. « Je suis actrice. A ce titre, je ne m’aventurerai pas à déchiffrer ces lettres, ni à avancer des théories sur la féminité ou le sexe en général. Ce que je peux faire cependant, c’est vous présenter ici ces incroyables témoignages, afin que vous, chers lecteurs, puissiez les savourer sans filtre. Je me considère comme le conservateur de cette riche collection de voix singulières, que j’ai rassemblée sous la forme d’un livre.

Gillian Anderson – Nos désirs

Dans quelle mesure les fantasmes des femmes se ressemblent-ils ?

Les fantasmes des femmes sont-ils similaires ? Très peu. Ils oscillent entre rêves d’hommes doux à travers lesquels ils (re)découvrent le plaisir avec tendresse, envies de nuits enflammées avec des inconnus ou d’ébats avec des extraterrestres tentaculés. Ces désirs ne sont pas des indicateurs, mais la preuve que chaque femme n’a pas un visage unique et monolithique. Pour certains, la fantaisie tient compagnie : « Je le ferais deux fois par jour si je pouvais, alors qu’il peut facilement s’en passer. J’avais souvent honte de vouloir faire l’amour, de le vouloir trop et d’exprimer un désir. À un moment donné, mes fantasmes ont commencé à me tenir compagnie. Pour d’autres femmes, c’est une démangeaison de se gratter jusqu’à ce que ça disparaisse : « Je veux être un objet, pas une femme. Je veux exister dans cet état primordial. Pour échapper à la charge mentale incessante. D’autres encore l’utilisent pour échapper un temps à l’ennui quotidien : « Je décolle, je quitte tout, j’oublie tout. Je vole, le temps s’arrête. C’est un brin de folie dans ma vie bien ordonnée. Juste elle et moi. C’est ma folie, mon temps pour moi, mon désir indicible, mes pensées refoulées. C’est un cadeau, une marque indélébile. Nous ne savons pas grand-chose des personnes derrière ces désirs. Nous n’avons ni nom, ni âge. Une telle femme peut être moi, et vous aussi. Parmi les contributions, il y a aussi celle, anonyme, de l’actrice, qui dit vouloir mélanger son secret avec d’autres sans lui accorder plus d’importance.

 
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