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L’artiste Christophe Coppens nous livre ses adresses préférées à Bruxelles

L’artiste Christophe Coppens a notre capital sous la peau. Depuis longtemps, puisqu’il a quitté sa ville natale de Saint-Nicolas il y a plus de trente ans. Ses pérégrinations passionnées l’emmènent dans des lieux où règnent beauté et authenticité. Voici la liste de ses endroits préférés. Merci pour le partage

Il a Bruxelles dans la peau. Cependant, il n’y est pas né. Cependant. On pourrait sans se tromper considérer que ses débuts dans cette ville à 19 ans, jeune étudiant au Conservatoire, étaient pour lui comme une (seconde) naissance. «C’est la Source de tout, c’est là que beaucoup de choses ont été semées», dit-il.

Pour partager ses endroits préférés, il s’est donné rendez-vous sur un banc du Parc du Cinquantenaire, il faisait encore beau. L’ancien petit garçon de Saint-Nicolas, en Flandre orientale, avait dans son viseur les célèbres arcades surmontées du quadrige monumental – un char, quatre chevaux et la statue du Brabant érigeant le drapeau national. Dans ce poumon vert, pourtant éventré en son cœur par une trémie routière, Christophe Coppens dit tout le bien qu’il pense de la capitale.

Son premier souvenir ? Cela remonte à l’âge de 15 ans. Il était venu rencontrer un de ses amis qui s’y était installé. “C’était dans les années 80 et certains, elle m’a fait découvrir la ville et surtout City 2. J’ai trouvé ça incroyable, il y avait même un cinéma… Je ne pense pas qu’on ait quitté City 2 de la journée !” A 18 ans, il y retourne étudier le théâtre au Conservatoire. « J’ai trouvé une chambre dans un immeuble un peu pourri, c’était au dessus d’un café de l’avenue Fonsny, dans une maison qui n’existe plus, avec de hauts plafonds, des cheminées, typiquement bruxelloises, tout ce qui m’attirait. a beaucoup attiré. Quand je l’ai montré à mes parents, ils ont été choqués, ils auraient préféré que je vive dans un endroit plus propre et plus moderne mais j’ai trouvé ça romantique.

D’emblée, irrémédiablement, Christophe Coppens aimait Bruxelles. « J’avais vécu toute ma jeunesse à Saint-Nicolas, sans quitter mon atelier que j’avais aménagé dans les combles et où je passais des week-ends entiers. Et là pour la première fois, grâce aux autres étudiants, j’ai commencé à sortir, c’était une belle découverte. J’ai adoré le quartier de la Gare du Midi, ce mélange très intéressant de cultures grecque, espagnole et arabe. J’allais toujours au cinéma, aux concerts au Palais des Beaux- qui ne s’appelait pas encore Bozar. J’ai été nourri de culture et de rencontres, c’était très excitant.

Ses meilleures adresses à Bruxelles

Ses adresses gourmandes

«J’adore cuisiner. Quand je finis de déjeuner, je pense à ce que nous allons manger le soir… Je mange sainement, beaucoup de légumes, j’aime les épices, les livres de cuisine, les recettes, aller au restaurant et l’essayer le lendemain pour imiter, me rapprocher de ce J’ai goûté… Ma mère cuisine très bien et je me souviens que, enfant, je regardais déjà des livres de recettes. Mais je m’y suis vraiment mis plus tard, grâce à Jamie Oliver. Son approche était différente, la façon dont il déchirait la salade avec ses mains, la façon dont il utilisait le four, tout cela m’a influencé. Je déteste le partage de nourriture, qui n’est qu’un prétexte pour proposer de petites portions. Dans ma liste, vous ne trouverez que des lieux véritablement authentiques. Pour moi, la base, ce sont toujours les produits et les ingrédients et je ne veux pas que ce soit trop déguisé.

FraisMed

« Dans cette boutique, vous trouverez toutes les épices et même celles que l’on ne voit pas ailleurs.

35, rue de l’Escadron.
freshmed.be

Bar Asturies

« Près de la gare du Midi, à Saint-Gilles, ce bar est tenu par une grande dame qui est là depuis toujours, avec son fils, sa belle-fille. J’aime ce côté restaurant familial.

14, rue de l’Argonne.
Facebook Bar Asturies

Le Samouraï

« Un temple depuis 1974. Il est actuellement en construction, l’équipe a donc ouvert un pop-up, L’Atelier du Samouraï à Uccle. J’ai toujours adoré ce restaurant et son personnel, j’y suis allé quand mon père était aux commandes. Le Japon m’est très cher et quand on y mange, on ressent ce qu’on peut ressentir dans un restaurant au Japon.

1105, Chaussée de Waterloo.
samourai-bruxelles.be

Al Barmaki

« Un vrai Libanais ! Je recherche l’authenticité plus que l’originalité ou l’expérimentation. Et surtout, quand je vais au restaurant, je veux pouvoir manger ce que je ne sais pas cuisiner.

67, rue des Eperonniers.
albarmaki.be

Konchu

« Je l’ai découvert récemment, j’aime beaucoup, surtout le soir, c’est un mélange de japonais avec un esprit belge. Il y a des jeunes en cuisine et en salle aussi. C’est un peu la même ambiance qu’Old Boy et c’est le seul restaurant un peu branché de ma liste.

20, rue Ernest Solvay.
konchu.eu

Corica

« Je ne bois que du thé le matin, mais après le déjeuner, c’est un rituel, j’ai besoin de deux expressos pour continuer et commencer la deuxième partie. C’est symbolique, ma journée est vraiment divisée en deux. Je les reçois au comptoir, mon préféré est le Jamaica Blue Mountain.

49, rue du Marché aux Poulets.
corica.be

Le bar de l’Hôtel Amigo

« Pour une réunion de travail, c’est parfait. C’est rénové, c’est très beau, c’est un peu le New York des années 90. J’ai adoré le Cosmopolitan, c’était il y a longtemps… J’ai arrêté de boire de l’alcool il y a six mois et ça me fait vraiment du bien. J’ai toujours adoré les bars d’hôtels, partout, il y a un certain romantisme, c’est un peu comme être en voyage. Et l’après-midi, ce sont des endroits calmes, j’aime le calme qui y règne lorsque les touristes, voyageurs et invités sont dehors… »

1, rue de l’Amigo.
roccofortehotels.com

Découvrez les autres adresses de Christophe Coppens

Ses adresses culturelles

« Dans ma vie, trois choses comptent, outre les gens, ce sont la nourriture, les outils et le matériel pour mes projets artistiques et les livres, qui me nourrissent plus que toute autre chose. Même enfant, je consacrais tout mon argent de poche à les acheter, il s’agissait principalement d’œuvres de théâtre, de poésie ou de littérature. Il s’agit désormais de monographies d’artistes, de catalogues ou d’œuvres complètes. J’avoue aussi que c’est par période : si j’aime quelqu’un ou quelque chose, je veux tout avoir, tout savoir.

La librairie Fresh Paint

« Pour sa très bonne sélection. Je suis un peu obsessionnel : je veux savoir tout ce qui est publié, qui a publié quoi, quelles sont les tendances, quelle est la meilleure œuvre sur un artiste, quels sont les catalogues d’exposition, même sans aller les voir. Le dernier livre que je me suis offert était un vieux livre sur le réalisateur, écrivain et plasticien britannique Derek Jarman que je n’avais pas encore. À une époque, quand j’avais besoin d’argent, aux États-Unis, je vendais mes livres, par dizaines, mais je notais les titres, je me promettais de les racheter quand les temps seraient meilleurs… »

9, rue Lesbroussart.
peinture-fresh.be

La Fondation Boghossian Villa Empain

« Elle est exceptionnelle. Je suis toujours émerveillé par la qualité des expositions. Je n’ai pas encore découvert celui sur Pierre Alechinsky, je suis curieux… Le travail de mise en scène est toujours très beau et le lieu est magique. C’est juste dommage qu’on ne puisse pas nager dans la piscine !

67, avenue Franklin Roosevelt.
villaempain.com

Le musée Wiertz

« Un de mes musées préférés, son univers est si particulier, si spectaculaire, avec ses tableaux énormes, ses salles vides où l’on se promène seul et ce petit monsieur derrière le comptoir à l’entrée. Et en plus, c’est gratuit. Il est malheureusement en rénovation en ce moment, mais devrait rouvrir pour l’été 25. »

62, rue Vautier.
musée-des-beaux-arts.be

Le musée Van Buuren

« C’est évident, c’est juste magnifique. J’y ai organisé un shooting il y a des années, je ne me souviens plus quand c’était exactement. C’étaient des photos de ma collection, mises en scène avec des modèles, une famille fictive, une mère, un père, des enfants qui vivaient dans cette maison, mangeaient et écoutaient de la musique… »

41, avenue Léo Errera.
muséevanbuuren.be

La galerie Pierre Marie Giraud

« Chaque exposition est magnifique, la sélection est parfaite, même si ce n’est pas dans mon budget ! On y découvre principalement de l’artisanat, du verre, de la céramique, du plâtre, du métal, et toujours d’une qualité admirable. La mise en scène est à chaque fois différente, souvent réalisée par Thierry Struvay de manière très élégante – il a aussi joué un rôle dans mon voyage, quand je suis arrivé à Bruxelles, il avait alors sa boutique dans la Galerie de la Reine, j’y allais tous les deux ou trois jours ne serait-ce que pour regarder sa fenêtre le soir. Cela faisait partie de mon éducation.

7, rue de Praetère.
pierremariegiraud.com

Galerie Xavier Hufkens

«Cette galerie d’art a déjà 32 ans et impressionne avec son extension réalisée par les architectes Robbrecht en Daem.»

6-8, rue Saint-Georges.
xavierhufkens.com

Galerie des collectionneurs

« Betty De Stefano est spécialisée dans les bijoux d’artistes et de créateurs. Elle a un goût impeccable. Elle fait aussi partie de ces figures bruxelloises que j’aime beaucoup et qui ont toujours défendu certaines valeurs artistiques, qui s’y consacrent entièrement et dans la durée. Ce sont des gens comme ça dont Bruxelles a besoin. Malheureusement, nous n’apprécions pas suffisamment la valeur de nos talents.

12, rue des Minimes.
collectionneurs-gallery.com

La Galerie Maison Noire

« C’est ma galerie, à Bruxelles, dans le bâtiment Rivoli. J’adore l’idée d’avoir plusieurs galeries dans un même bâtiment. Les inaugurations ont lieu le même jour, ce qui crée une belle dynamique. Elke Helbig fait un travail intéressant. J’ai toujours été très prudent avant de m’associer à une galerie car je dois vraiment croire au galeriste, à ses valeurs et à son approche humaine.

690, Chaussée de Waterloo.
galeriezwarthuis.be

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Ses adresses chineurs

« Je ne suis plus un collectionneur, même si je n’ai jamais collectionné pour conserver, j’ai vendu beaucoup pour commencer autre chose. Souvent, c’est un objet qui attire mon attention parce qu’il est étrange, sans forcément être précieux ou fonctionnel. En ce moment, je travaille sur mon exposition de mars 2025 et je recherche des jouets anciens. Avant, je faisais toujours du shopping et achetais des choses dont je n’avais pas besoin. Désormais, je voyage léger !

Antiquités

“Sur la place Jourdan, à Etterbeek, il y a une drôle de petite boutique, très surprenante, j’aime y aller pour le plaisir des yeux.”

65, place Jourdan.

Haute Antiques

« J’y découvre toujours de belles pièces. Même si je suis dans une période plus pragmatique où je priorise mon travail. Je ne suis plus tenté de chercher un nouveau miroir, puisque j’en ai déjà un !

207, rue Haute.
hauteantiques207.be

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Son adresse mode

Style

« Je n’achète presque plus rien. Je fais ce qu’on appelle du shopping quand je suis à l’étranger, si je vois une pièce que je sais que je porterai pendant vingt ans… Le seul endroit à évoquer ici est cette institution fondée par Sonja Noël il y a un an à quarante ans. Quand j’ai besoin d’un costume, je vais chez Stijl Homme.

6, place du Nouveau Marché aux Grains.
stijl.be

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C’est essentiel

Les ateliers menthe

« C’est exceptionnel qu’un tel lieu existe en Belgique, peu d’opéras travaillent avec autant d’artisans et d’artistes… Je conseille à tous d’aller visiter ces ateliers. J’ai tellement de respect pour leur travail, pour la rapidité avec laquelle ils l’accomplissent et pour leur fraîcheur, même dans les moments difficiles, ils sont incroyablement professionnels.

23, rue Léopold.
lamonnaiedemunt.be

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