CRITIQUE – Une collection pleine de soleil, qui ravive notre goût de l’insignifiant. On ne sera pas aussi irrité, la prochaine fois, par la jubilation agaçante du spécialiste et son « il faut savoir… »
Avec Les gens sont comme çaPhilippe Delerm reprend son jeu favori. Peser les petites choses du quotidien en leur redonnant toute leur densité. Ici, il se concentre sur nos petites phrases. On les dit prosaïques, banals. Il y voit une comédie humaine. Quand l’homme pressé les remarque à peine, il s’y attarde. Il les couronne de «courtes phrases métaphysiques », de cette philosophie qui rend l’existence plus tendre. Sous sa plume ludique, chaque tic linguistique devient un micro-récit.
Qui mieux que lui sait identifier la « tension poliment horrifiée du visage » qui accompagne le « jeje ne le souhaite à personne » ? Le “petite moue d’autodérision” de “c’est mignon» ?
On le croirait agacé par les « ne vous inquiétez pas » des plus jeunes et les « ça s’écarte » des retraités. Maintenant, nous aurions encore tort. Le « Sempé des mots » sait trouver sa frange dorée dans chaque nuage. Chacune de ses petites phrases est, comme la sienne «d’abord…
Cet article est réservé aux abonnés. Il vous en reste 36% à découvrir.
Voulez-vous en savoir plus ?
Débloquez tous les objets immédiatement. Aucun engagement.
Déjà abonné ? Se connecter
Related News :