La journée nationale contre le harcèlement scolaire a lieu jeudi 7 novembre. Un thème cher à Aurélie Montassier et Christophe Jan, professeurs des écoles à Chevilly, qui ont écrit un livre sur ce sujet. Après la sortie de même pas drôledébut 2022, Aurélie Montassier estime que des milliers d’étudiants français ont été sensibilisés.
Aurélie Montassier et Christophe Jan, professeurs des écoles à Chevilly, ont co-écrit, pendant le confinement, un ouvrage intitulé Même pas drôle. Il traite du harcèlement scolaire, en s’appuyant sur les points de vue de la victime, du harceleur et du témoin.
Il existe également un lien Internet qui permet de télécharger gratuitement un livret de fonctionnement destiné aux enseignants. Il est sorti début 2022 et a été réimprimé six fois.
Même pas drôle, le livre sur le harcèlement scolaire écrit par deux professeurs des écoles de Chevilly
A l’occasion de la Journée nationale contre le harcèlement scolaire, jeudi 7 novembre, les deux auteurs ont fait savoir qu’ils disposaient de nouveaux exemplaires en stock pour les personnes intéressées. « On peut dire que 3 000 enseignants possèdent le roman, sachant qu’il s’adresse à des classes de 20 élèves. Il y a aussi des professeurs de collège qui ont des élèves de sixième, des psychologues scolaires et des parents qui l’ont acheté », énumère Aurélie Montassier.
« Nous avons fait notre promotion sur les réseaux sociaux (compte Facebook), grâce au bouche à oreille et à nos voyages. Nous avons également envoyé 1 500 emails aux inspecteurs de chaque cirque. Pour l’instant, nous n’avons eu aucun retour. »
« Il faut surtout oser parler »
Elle estime que leur livre s’est « répandu » en France métropolitaine ainsi qu’à la Réunion, en Nouvelle-Calédonie, en Belgique et au Québec. Elle estime que des milliers d’étudiants ont été sensibilisés. « J’ai un élève qui m’a dit : Maîtresse, les enfants du livre ne sont pas parfaits, ils sont comme nous », souligne Aurélie Montassier.
Au-delà du livre, l’institutrice évoque les dix heures d’enseignement dispensées dans le cadre du programme pHARe, un plan global de prévention et de traitement des situations de harcèlement. Et la méthode de préoccupation partagée (MPP) qui est utilisée dans les écoles et collèges :
« Il y a une équipe qui est à l’écoute de la victime, mais aussi du présumé harceleur (on ne dit plus harceleur). Nous entendons également les témoins. Nous ne sommes pas dans la sanction, le punitif, mais dans la bienveillance. En effet, on demande au harceleur présumé de trouver des solutions, d’être acteur, de réparer les choses.
Aurélie Montassier est en phase avec cette démarche, estimant qu’il y a une prise de conscience : « Sauf qu’il y a une multitude de cas à traiter. En plus de mettre en place, il faut surtout oser parler.» Et ce n’est pas toujours facile.
Alexis-Marie
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