Judith Godrèche, Anouk Grinberg et Sandrine Rousseau, déplorent la présence de l’essai Le Fatigué de MeToo dans la sélection du prix littéraire. Pour les signataires, promouvoir ce travail « apparaîtrait, dans la lutte contre les violences sexuelles et sexistes, comme un retour en arrière ».
« Manques de précision », « livre plein d’erreurs », « méconnaissance totale des travaux sur les violences sexuelles et basées sur le genre « . Alors que le jury du prix de rédaction Femina doit prononcer son verdict mardi 5 novembre, plusieurs personnalités françaises dont Judith Godrèche, Hélène Devynck et Anouk Grinberg dénoncent dans un article paru dans Le nouvel Obs la présence de Vertigo MeToo : Trouver un équilibre après la nouvelle révolution de Caroline Fourest dans la sélection.
Dans son livre publié en septembre, l’essayiste affirme que « Tous les #metoos ne sont pas égaux » et se demande « ccomment reconnaître le faux MeToo du vrai ? ” Il y a ” ceux qui sont soupçonnés d’avoir fait usage de la force ou exercé leur contrôle, et parfois de simples rebuts, accusés de maladresses isolées », écrit-elle. Cet ouvrage, vivement critiqué par les féministes, est « plein d’erreurs » selon les signataires du forum. Ceux-ci dénoncent notamment un manque » enquête journalistique » puisque Caroline Fourest n’aurait pas « contacté l’un des signataires de ce texte pour vérifier ses informations avant de l’interroger ». Selon eux, l’essayiste s’est contenté de relayer les témoignages de “Les garçons ont peur de MeToo ».
Contrecoup
Elle aurait aussi contesté à tort la déclaration d’Anouk Grinberg “Tous ceux qui ont travaillé avec Depardieu au cinéma savent qu’il s’en prend aux femmes”estimant que « la réalité est toujours plus compliquée ». Caroline Fourest discrédite trop souvent le point de vue des victimes » et écrit à tort « à propos de Judith Godrèche, que ce serait “un monde très ancien que nous disent ses accusations », alors qu’il est encore d’actualité », fustigent les signataires. Ces derniers concluent que « participer en 2024 à la promotion de l’essai de Caroline Fourest, après l’avoir récompensé en 2023 Tigre triste, de Neige Sinno, apparaîtrait inévitablement, dans la lutte contre les violences sexuelles et sexistes, comme un retour en arrière, voire un retour de bâton ». Les signataires nous invitent à ne pas confondre » féminin et féministe ».
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