l’essentiel
Pour fêter ses 40 ans de chant, la « reine du folklore auvergnat » selon André Verchuren, raconte enfin son histoire dans « Le Destin d’une reine en sabots ».
Plus de 5 000 bals musette sans compter la dernière décennie et plus de 500 chansons à son répertoire, Sylvie Pullès a traversé deux siècles, un millénaire, le plus petit village d’Auvergne en voyant son nom écrit en majuscules, à deux reprises, sur le fronton de la Olympie à Paris. Cela valait un livre : « Le Destin d’une reine en sabots ». C’est son titre qui correspond à celle qui ne doit rien au conte de Cendrillon et se souvient d’où elle vient.
Le succès au prix d’un travail acharné animé par la passion. “ J’ai commencé l’accordéon à 7 ans et demi, j’ai eu mon premier bal à Saint-Martin-sous-Vigouroux et je ne voulais pas abandonner l’accordéon “raconte celui qui réside désormais à Saint-Côme-d’Olt. Du Cantal à l’Aveyron, Sylvie Pullès ne choisit pas. Si La Bourée de Pierrefort compte parmi ses « hits », la chanson « Si tu vas à Millau » reste son plus beau souvenir, diffusée dans quelque 170 pays. Ensuite, il y a les réunions bien sûr. Des grands noms du piano à sangle comme Richard Galliano, André Verchuren qui lui a valu le titre de “reine du folklore auvergnat”, des personnalités comme le Prince Albert II, Valéry Giscard d’Estaing, Jean Todt, Pascal Sevran, Jean-Marie Périé, Pierre Douglas, Pierre Bonte (qui en rédigea la préface et lui remit un disque d’or), Didier Barbelivien (qui lui remit la médaille de Chevalier dans l’Ordre des Arts et des Lettres) et bien d’autres grâce à de nombreuses illustrations.
Un film à venir
Des photos riches qui retracent la vie, un destin qui ne doit rien au hasard. « Cela demande de la discipline comme un athlète. Je m’ennuyais sans accordéon au pensionnat donc j’avais le droit d’avoir l’instrument le mercredi après-midi. »confie Sylvie qui se dit « nostalgique mais pas démodé. » L’âge d’or de l’accordéon et des danses folkloriques laisse place à la danse en ligne en résonance avec un monde devenu individualiste. «J’ai eu de belles années.» Dans ses pensées, comme un air et un avant-goût de soul des années cinquante chanté par Alain Souchon : « À la Radiola, André Verchuren… » L’ambassadeur du Cantal et de l’Aveyron a été suivi pendant un an et demi pour donner vie à un film qui sortira à Noël et tournera dans les cinémas et salles des fêtes. « Je suis fier d’avoir réuni et mis en valeur mon territoire, deux départements. »
Deux départements, deux siècles, un millénaire, et ce n’est pas fini pour celle qui s’apprête à partir célébrer le 140e anniversaire de la fondation du Pigüé en Argentine par une poignée d’Aveyronnais.
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