UNfermer Eaux noires et leLes aiguilles d’oren 2023, alors Katieau début de ces années, c’est Lune froide sur Babylone (traduit de l’anglais par Gérard Coisne et Hélène Charrier) que les éditions Monsieur Toussaint Louverture ont décidé de s’attaquer, poursuivant ainsi leur hommage à Michael McDowell (1950-1999), créateur du légendaire Jus de Beetle et Le cauchemar avant Noël. Et oublié le fantastique, c’est cette fois dans l’horreur pure que se déverse ce roman, orné comme à son habitude d’une incroyable couverture en relief.
Nous sommes à Babylon, en Floride, en 1980. Jerry, 17 ans, et Margaret, 14 ans, vivent chez leur grand-mère Evelyne depuis la disparition de leurs parents lors d’une promenade en bateau sur le Styx. (un affluent du Perdido, personnage à part entière de la saga Eaux noires) voisin. La seule Source de revenus de l’exploitation familiale provient des bleuetières qui, au fil des années, ont fini par former un complexe labyrinthique naturel de deux hectares… dont le rendement est aujourd’hui en chute libre. Les dettes s’accumulent et le moral n’est pas bon au sein de la famille Larkin. Une famille qui va une nouvelle fois être frappée par le malheur : Margaret disparaît un soir d’orage en rentrant chez elle, après être allée aider un de ses professeurs à classer quelques papiers. Son corps lacéré, attaché à son vélo, a finalement été retrouvé quelques jours plus tard par un pêcheur, dans la même rivière qui a englouti ses parents.
D’un roman policier, Lune froide sur Babylone va basculer, avec cet horrible crime (on vous épargnera les détails, mais Michael McDowell, en conteur fantastique, s’occupe de tout) commis au sein d’une petite communauté, dans la terreur. Aux scènes sanglantes s’ajoutent des morts bien décidés à ne pas reposer en paix, une atmosphère extrêmement oppressante et une lune qui se plaît à égarer les vivants aux cœurs malveillants. Le tout dans le style gothique qui caractérise si bien Michael McDowell. Et je vous le promets, vous ne regarderez plus les myrtilles de la même manière. Ni la pleine lune d’ailleurs.
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