Dans un essai remarquable, sobrement intitulé Cicatricesle sociologue s’intéresse au rôle joué par ces traces permanentes et écarte nombre de clichés à la peau dure.
« Les cicatrices sont avant tout des significations. » Dans son dernier et passionnant ouvrage publié aux Éditions Métailié, l’universitaire s’intéresse à cette forme de « langage corporel » ce qui raconte toujours quelque chose sur l’histoire de la personne qui les porte. “Toujours habillée de sens, la peau ne cesse de déborder et de révéler des significations personnelles, même celles que l’on souhaite dissimuler.” A travers elle, il analyse les histoires, les douleurs, les traumatismes, les préjugés qui en découlent afin de mieux les surmonter.
LE FIGARO. – Vous avez déjà travaillé sur le corps et ses douleurs, ses blessures, ses tatouages, pourquoi vous êtes-vous intéressé aux cicatrices ?
David LE BRETON. –Les cicatrices sont en quelque sorte un fil conducteur dans mes recherches. J’ai beaucoup travaillé sur la souffrance des adolescents, les scarifications, mais aussi sur la douleur, les séquelles des accidents et des interventions chirurgicales. Par exemple, j’ai travaillé avec
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