Enquête
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Avant la sortie du livre du président du RN, des salariés déploraient la droite de la maison d’édition, désormais propriété de Vincent Bolloré. Le milliardaire d’extrême droite mobilisera son groupe pour en faire la promotion.
c’est quoi ce bordel “un moment désastreux”, selon les propos d’un salarié des Éditions Fayard contacté par Libération. Il était présent, mardi 15 octobre en fin d’après-midi, à un bref à laquelle toute la société a été invitée pour discuter du premier livre du président du Rassemblement national, Jordan Bardella, annoncé le 9 novembre en librairie. La direction de la maison phare du groupe Hachette Livre, propriété depuis un an de Vivendi, l’entité du milliardaire Vincent Bolloré, avait publié quelques minutes plus tôt un concis communiqué officialisant la sortie du livre de l’homme politique d’extrême droite, intitulé Ce que je recherche. Le lancement du livre a été discrètement organisé par Lise Boëll, l’éditrice historique d’Eric Zemmour, nommée cet été à la tête de Fayard en remplacement d’Isabelle Saporta, arrivée deux ans plus tôt. Elle marque concrètement l’essor rapide d’un des piliers du secteur de l’édition.
Ce mardi, Lise Boëll, qui fait épouvantail dans le milieu pour sa ligne éditoriale irréfutable et ses méthodes de gestion critiquées, a rappelé lors de la réunion la tradition de l’accueil. “tous les avis” à Fayard. A ses côtés, Jérôme Laissus, directeur général de l’édition, cite un exemple assez anodin : celui du
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