« J’ai connu Toulouse avant que Toulouse me connaisse !

Comme indifférent à la folie qui a pris d’assaut la librairie hier à 16 heures, James Ellroy, calme et concentré, s’est souvenu de ses nombreux passages à Toulouse. « J’aime cette ville et surtout cette librairie », nous dit-il. « Nous y sommes toujours très bien accueillis et les gens adorent les livres ici, ça se voit, ça se sent. J’ai connu Toulouse avant que Toulouse me connaisse”, assure l’auteur de romans noirs.

« Écrire un roman qui se déroule ici ? Oh non, je suis trop attaché à l’Amérique. Je n’écris pas seulement sur Los Angeles, comme on l’a parfois écrit : mes livres dressent un portrait de l’Amérique aussi vaste que l’Amérique elle-même. En revanche, je peux vous dire que je trouve les femmes sublimes à Toulouse !”, lance-t-il sans détour.

James Ellroy arpente les rues de la Ville Rose en compagnie de son premier éditeur et ami de toujours François Guérif, où il rencontre très souvent Claude Mesplède. “J’ai été très triste quand j’ai appris son décès”, a-t-il déclaré, la voix grave et les yeux fixés sur le sol. « Il avait une connaissance absolument unique des romans noirs. Je ne pouvais pas dire que c’était un ami. , mais c’était un homme que je respectais énormément. Je me souviens de soirées célèbres à Paris ! Nous sommes allés tous les trois, François, Claude et moi, au restaurant « Chez Jenny », boulevard du Temple. choucroute!”