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des centaines de milliers de livres à quai

Le préavis a été mis en vigueur : le 30 septembre, ActuaLitté a pu constater la détermination des salariés. Des œuvres par centaines de milliers, immobilisées : « Tout est bloqué au quai et les chaînes ne fonctionnent plus», nous expliquent-ils sur place. ” Impossible de quantifier le volume de livres que cela représente : plus d’un million d’exemplaires, au moins.»

À LIRE – Une grève bloquera les livres de Riad Sattouf et Michel Bussi

On nous présente tout d’abord les palettes de la nouvelle bande dessinée de Riad Sattouf,Moi Fadi, le frère volépuis celles du nouveau roman de Michel Bussi,Assassins de l’aube.

Ils ne passeront pas

Les deux best-sellers ont été largement utilisés pour communiquer auprès des salariés en grève : «Et pourtant, la direction n’a pas jugé bon de nous contacter. Encore une fois ils nous méprisent», estime-t-on dans l’entrepôt.

«Les nouveautés seront traitées avec retard, et le mouvement impactera directement tous les titres qui sortiront la semaine du 7 octobre.», avons-nous promis. Ici, la parole est strictement respectée.

Malgré toutes les précautions prises par les salariés, le blocage n’a pas été total : ce vendredi 27 septembre, des colis de la BD Sattouf ont été préparés et expédiés samedi. En effet, la maison d’édition à laquelle le dessinateur fait appel pour publier certains de ses titres fait partie des éditeurs tiers – donc extérieurs au groupe Editis. “L’actionnaire ne peut pas se permettre un fiasco avec un tel acteur», nous confirme-t-on.

En confiant la distribution de sa maison, Les Livres du futur, Riad Sattouf s’en remettait en fait à Interforum : le premier ouvrage publié sous ce label avait réalisé près de 225 000 ventes. Un poids considérable et un partenaire best-seller qui ne se froisse pas.

Silence radio chez Editis

Pourtant, au petit matin, les salariés découvrent que des intérimaires ont été embauchés, malgré l’interdiction légale en cas de grève. “C’est illégal : plutôt que de nous contacter, la direction prend des mesures pour briser la grève», s’agace un salarié.

Un autre a ajouté : «Il n’y a pas d’argent pour nous, mais pour solliciter des intérimaires ainsi que des huissiers, oui ?» En effet, deux commissaires de justice auront visité l’entrepôt pour diverses constatations dans la matinée.

Renouvellement au 1er octobre

Concernant Michel Bussi, le ton est plus calme : l’écrivain a été contacté par le syndicat Force ouvrière à l’origine du débrayage et assuré de son soutien. Pour l’instant, ActuaLitté n’a pas pu contacter l’un ou l’autre des auteurs, ni la direction du groupe.

«Ce qui est sûr, c’est que la grève ne se terminera pas le 30 septembre : demain est un jour de mobilisation nationale et nous reprendrons le mouvement le 1er octobre.» Avec la perspective d’une accumulation de copies dans l’entrepôt et autant de retards à prévoir pour les bureaux…

Les salariés réclament l’ouverture immédiate des négociations concernant la prime PPV. Ils souhaitent également une répartition égale de la participation entre tous les salariés, à l’image de ce qui est pratiqué dans d’autres entités du groupe.

Elles imposent par ailleurs une révision du calcul de l’intéressement pour garantir le versement aux salariés ou, à défaut, le rétablissement du complément. Enfin, une augmentation significative du salaire de base ainsi que du pouvoir d’achat global est requise.

Crédits photos : ActuaLitté, CC BY SA 2.0

 
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