des leçons de paix en temps de guerre

La guerre est revenue aux portes de l’Europe avec l’invasion de l’Ukraine par la Russie en février 2022. Elle est également présente à Gaza entre Israël et le Hamas après les massacres du 7 octobre 2023 et le sera peut-être – elle reviendra bientôt au Liban. Et puis il y a toutes ces guerres, en cours ou dont les braises restent vivantes, et dont on parle moins : du Yémen à l’Ethiopie, du Myanmar à la Syrie en passant par l’Afghanistan.

Comment penser et trouver la paix en ces temps de guerre ? Comment garder espoir sans être naïf ? Sans doute en mobilisant toutes les énergies pour faire naître un autre monde, sans doute aussi en regardant cette Histoire qui, à notre avis, se répète trop souvent, sans doute enfin en s’appuyant sur les travaux de ceux qui ont pensé la guerre pour l’éviter. Jean Jaurès fait partie de ceux qui ont toujours voulu faire « la guerre contre la guerre », au point même de sacrifier leur vie.

A quelques semaines du centenaire de sa panthéonisation, le 23 novembre, un ouvrage collectif permet d’approfondir l’œuvre politique de Jean Jaurès et de l’internationale socialiste de son temps. Un travail qui peut éclairer notre monde actuel en nous donnant des outils pour combattre tout racisme, tout nationalisme qui provoque et alimente les conflits et les barbaries.

Sous la direction des historiens Rémy Pech, ancien président de l’Université Toulouse-Jean Jaurès et président de l’association des amis de Jean Jaurès, et Gilles Candar, président de la société d’études jaurèsiennes, l’ouvrage « Guerre et Paix dans le monde de le 19ème siècle^e et le 21^e siècle » aborde de nombreux aspects des guerres d’hier et d’aujourd’hui en confrontant les points de vue de chercheurs, d’historiens, d’élus, de spécialistes et de journalistes – dont Pierre Challier, grand reporter à La Dépêche.

Cette riche réflexion sur les conflits de deux siècles rend d’autant plus pertinente la pensée de Jean Jaurès, qui a voulu sensibiliser et s’adresser « aux hommes humains de tous pays », convaincu que l’histoire « donnera le dernier mot à la paix ».