avec Antoine Duléry, Hervé Le Tellier et Edouard Jousselin, une soirée de gala pour lancer le festival littéraire

Tout ce qui fait le charme du festival littéraire de Villeneuve se retrouvait dans la salle du théâtre Georges-Leygues : écrivains de renom parmi anonymes, curieux et amoureux de la lecture, réunis pour discuter livres dans une ambiance conviviale. Le ton était donné avant même le lancement de cette soirée inaugurale, instituée l’année dernière et qui réunit une bonne partie des 70 auteurs dans le cadre du théâtre italien.

Serge Joncour et Corinne Royer malheureusement absents

Dans les rangs, un prix Goncourt salue une vieille connaissance, auteur et ancien chroniqueur sur France Inter échange avec un confrère. Il en manque deux, et non des moindres : Serge Joncour et Corinne Royer. L’invitée d’honneur – alitée – et la marraine – ne pouvant être présentes pour raisons personnelles – ne seront pas à Villeneuve ce week-end. Ce n’est que partie remise. Quant à l’auteure, primée à Villeneuve, son texte spécialement écrit pour le festival a été lu par Grégori Baquet, qui est de nouveau apparu sur la scène de Villeneuve. Hervé Le Tellier, parrain de cette édition 2024 du festival villeneuvois, portera donc cette édition sur ses épaules. Pas de quoi le décourager, surtout lorsqu’il s’agit de décerner le Prix du roman 2024 à Edouard Jousselin (lire ci-contre). Comme l’année dernière, la révélation du gagnant s’est déroulée sans gros suspense, enveloppe à la main. C’est plutôt le comédien Antoine Duléry qui s’y consacre, lisant les premières lignes de son œuvre.

Ce n’est pas un hasard si le célèbre acteur était à Villeneuve hier soir. Le thème de son prochain spectacle, qu’il présentera dans quelques jours ? En lisant! “Je vais commencer par ce que je lis tous les soirs avant de m’endormir.” Il sort une boîte de médicaments de sa poche et va indiquer les effets secondaires sur la notice. Facétieux, il poursuit en racontant sa passion pour les textes, déclamant Zola, Devos ou Compagnie Créole, soulignant la puissance de deux mots simples : « Je lis ». De quoi ravir les officiels, présents en nombre dans la salle.

D’abord pour le maire Gérard Régnier, qui a rappelé que « la lecture publique était un pilier central de la politique culturelle ». Venue en voisine du Pujolais, Annie Messina, conseillère départementale, a salué “la qualité de la programmation” et “un rendez-vous populaire qui dépasse les frontières du Lot-et-Garonne”. Comme le veut la tradition, la « ministre » de la culture villeneuvoise, Anne-Marie Davelu-Chavin a eu recours aux guillemets. Mais c’est avec ses propres mots qu’elle rend hommage aux auteurs présents pour ce festival villeneuvois : « Avec vos mots, vous faites surgir le rêve. Avec vos paroles, nous voyageons très loin, sans visa et sans passeport. C’est au tour du public de s’envoler, tout ce week-end, vers ce pays littéraire où l’on peut « rêver à demain ».