Comment se réconcilier | Les Echos

Le but La société est « en morceaux », la France est « archipelisée », la politique est désintégrée, la ville est fracturée… comment retrouver les liens de la réconciliation ? Comment retrouver un collectif, un compromis, et finalement la démocratie et la République ? Face aux événements actuels, à leur violence, à leur haine, à leur radicalisation, chacun conviendra que rien n’est plus urgent. Robert Zarader, fondateur de l’agence Bona fidé, et ses auteurs savent qu’il n’y a pas de réponse facile ni de sauveur divin.

Il n’a que le débat, la réflexion, la nuance et la modestie qu’il faut remettre à la place de nos oppositions. Ils l’essaient dans un ABC, pas loin du bréviaire, qui nous fait voyager des « gilets jaunes », à la ZAD, du 49.3 à Parcoursup avec une règle, de l’humour, et une méthode, la reconnaissance, comme le demande François Hollande, qui préface l’ouvrage.

Cette méthode est déclinée de A à Z : reconnaître la vérité, ce qui n’est pas rien à l’ère de la post-vérité ; reconnaître la démocratie représentative comme ce qui reste de mieux ; reconnaître que les Français en ont assez du radicalisme stérile ; reconnaître que le « je » narcissique est « à bord » (Pascal) avec les autres. Reconnaître enfin, comme l’ont démontré les Jeux olympiques, que le centre de la France se situe place de la Concorde.

La citation « La radicalité croissante du champ fait écho à celle du débat public. L’échange rationnel, la discussion, la confrontation pacifique des points de vue sont étouffés par les coups de communication, les punchlines, les clashs, le buzz et parfois les insultes. […] « L’opinion publique attend beaucoup plus de nous que nous attaquions les problèmes à la racine plutôt que de nous laisser entraîner dans des conflits extrêmes dans les médias et en politique. »