Dans « La femme est une islamiste comme les autres », paru aux Éditions du Cerf et dont nous publions ici des extraits en avant-première, l’avocate et essayiste Louise El Yafi enquête sur le rôle trop souvent négligé des femmes dans la montée de l’idéologie islamiste, en France et à l’étranger.
Un angle mort comme fil conducteur. La femme est une islamiste comme les autresen librairie cette semaine, l’avocate Louise El Yafi, également collaboratrice régulière des rubriques « Idées » du site Marianneaborde un sujet longtemps inexploré : la place des femmes dans l’idéologie islamiste.
Dès la première page de son ouvrage d’un genre à part – mi-enquête, mi-essai – l’auteur enregistre cette confidence que lui glisse le grand spécialiste du djihadisme Hugo Micheron : « C’est un sujet essentiel. Oublier les femmes dans le phénomène islamiste revient à occulter 50% du phénomène. « Et quand on prend la peine de regarder cette face cachée, on comprend vite quelle erreur c’était…
Pas moins dangereuses que les hommes, les femmes représentent un tiers des fichés pour radicalisation en France, et 42 % des départs vers l’État islamique, rappelle Louise El Yafi. Les femmes sont partout. Derrière l’attentat manqué de Notre-Dame de Paris en 2016. Derrière les comptes de femmes recruteuses de Daesh sur les réseaux sociaux. Derrière les groupes Facebook et les boucles WhatsApp où des « influenceuses » infusent l’idéologie djihadiste, musulmane ou quiétiste, sous prétexte de donner des conseils de vie aux femmes musulmanes qui les consultent…
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