Le camp de réfugiés de Jénine fait l’objet d’une nouvelle bataille. Mais cette fois, cela se passe entre Palestiniens. L’opération, baptisée « Protéger la patrie », a débuté le 4 décembre dans cette ville de Cisjordanie. Il implique les forces de sécurité de l’Autorité palestinienne (AP), notamment l’unité d’élite 101, composée de 2 000 hommes entraînés par des militaires américains et canadiens. Ce déploiement, toujours en cours, vise à démanteler les cellules de combattants des mouvements palestiniens radicaux comme le Hamas et le Jihad islamique, ainsi que la branche armée du Fatah. Sept civils ont été tués dans l’opération, ainsi que six membres des forces de sécurité palestiniennes et un militant armé, selon OCHA, le bureau des affaires humanitaires de l’ONU. «C’est un pari énorme. Il s’agit de la plus grande opération de l’histoire des forces de sécurité palestiniennes. Il est maintenant temps de prouver de quoi ils sont capables.estime un diplomate occidental à Jérusalem.
Ce pari est en effet celui du président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, qui, à 89 ans, souhaite s’attirer les faveurs du prochain président américain, Donald Trump, dont l’entourage comprend plusieurs promoteurs d’une expansion de la colonisation israélienne dans le Cisjordanie occupée, à commencer par le prochain ambassadeur à Jérusalem, Mike Huckabee. Ce dernier déclarait en 2008 : « Le Palestinien n’existe pas. » Selon Hani Al-Masri, directeur du groupe de réflexion palestinien Masarat à Ramallah, M. Abbas voudrait même prêt à accepter le “l’affaire du siècle”ce qu’il avait catégoriquement refusé en 2020. Ce plan de paix, présenté par Donald Trump, divisait la Cisjordanie en plusieurs parties, tandis que Jérusalem restait sous le contrôle quasi total des Israéliens.
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