Romain. Claire Lancel, romancière à la réputation bien établie, a connu le drame mais n’a jamais renoncé à l’amour, au désir, au sexe. Lorsqu’elle rencontre Gilles Fabian, metteur en scène de théâtre, elle est convaincue qu’une fois de plus, la passion frappe à la porte. Mais petit à petit, au fil des années, l’ombre d’un soupçon, d’un malaise, s’insinue entre eux. Avec « Ta promesse » (éd. Gallimard, 368 p., 22,50 €), Camille Laurens signe un grand livre du sentiment amoureux ou plutôt de son ressentiment, entre trahison et mensonges. En savoir plus.
Histoire littéraire. « Quand j’écris le mot famille, qui sait pourquoi, je mange le m – on lit faute. » Cette fissure est à l’origine du récit littéraire vivifiant de Blandine Rinkel, déjà remarqué avec ses précédents ouvrages « L’Abandon des prétentions » ou « Vers la violence ». Dans « La Faille » (éd. Stock, 240 p., 20 €), le romancier et musicien trentenaire interroge le rapport à la famille : comment s’en échapper, vivre ailleurs, imaginer d’autres liens… Lire la suite .
Polaire. Dans son nouveau roman « Dernier cri » (éd. Fleuve noir, 480 p., 21,90 €), Hervé Commère revient au thriller social et décortique les fractures de notre monde. Il enquête avec son héros, un ex-flic traqué, dans les coulisses de l’industrie textile et de ses ouvriers pauvres. En savoir plus.
Roman étranger. Une tragédie, des hommes et des lieux. Dans « L’Âge fragile » (éd. Albin Michel, 272 p., 20,90 €), la romancière italienne Donatella Di Pietrantonio livre un récit empreint du souvenir douloureux d’une tragédie, dans une prose tendue et puissante, portée par les paysages de Abruzzes. Elle a remporté pour ce roman dans son pays les prix Strega et Strega Giovani, l’équivalent, en France, des prix Goncourt et Goncourt des lycéens. En savoir plus.
Narratif. « Un effondrement parfait » de Jérôme Leroy est une histoire ironique sur le peu d’avenir de notre époque. Dans une série de courts textes à déguster (éd. La Table Ronde, 180 p., 16 €), le romancier et poète évoque avec grâce ses goûts et ses préoccupations. En savoir plus.
Essai politique. Nous avons besoin d’un langage commun pour faire vivre la démocratie. Or le discours politique actuel est vide de sens et flirte, lorsqu’il ne l’approfondit pas, avec le langage du chaos hérité des extrémismes qui ont conduit l’Europe au pire. Dans « Casting brun. Comment le fascisme inonde notre langage » (éd. Héloïse d’Ormesson, 192 p., 16 €), Olivier Mannoni le décrypte pour en mesurer les risques. En savoir plus.
Bande dessinée. Une immersion humaine et un électrochoc. C’est ce que proposent Mikael Corre et Bouqé. Le premier est reporter à « La Croix » et a décidé de passer un an intégré aux hommes d’un commissariat. Il confie au second, auteur de bande dessinée, le soin d’illustrer cette expérience. Cela donne « Anatomie d’un commissariat » (éd. Bayard Graphic’, 168 p., 23 €). En savoir plus.
Nature et poésie. « Le Jardinier de Ronsard » est une ode à la nature et à la poésie que l’on doit à l’agronome et écologiste Jacques Tassin. Il plonge dans l’œuvre et la personnalité du prince des poètes pour analyser les progrès de son rapport aux plantes et au langage, avec l’aide d’Amaury Hupenoire, ce personnage imaginaire, gardien du jardin de Croixval dans ce Vendômois natal où Pierre de Ronsard aime à se réfugier. En savoir plus.